Bonjour, cher(s) lecteur(s) !Je tenais à vous remercier d'avoir lu cette modeste, bien qu'un peu longue histoire. J'ai souvent été émue et touchée par vos retours, et l'engouement qu'a suscité mon histoire à ses débuts, bien qu'étant quelque peu retombé après, m'a donné des ailes.
Et oui, c'est la fin ! Ce chapitre de l'histoire d'Arlette cesse ici. Enfin... elle continuera dans la direction que vous souhaitez lui donner, quelle qu'elle soit.
Cependant, je propose dans ces deux parties d'épilogue de quoi vous donner une idée, car c'est ainsi, selon moi, que se poursuivra l'aventure d'Arlette et Joseph !
Il est très probable que je donne suite à cette histoire, sous une forme plus légère et courte, mais pour cela, je vous invite à consulter la partie dédiée aux remerciements et aux ajouts faits à l'histoire...Bonne lecture !
Cinq ans plus tard...
Arlette s'arrêta face à l'imposant bâtiment haussmanien. À cette heure-ci, les musiciens et les élèves sortaient tous, chargés d'instruments ou d'affaires scolaires.
Elle promena un instant son regard sur la foule, avec un sourire nostalgique. Certains visages étaient familiers, mais personne ne semblait la reconnaître.
Elle sourit, et agita avec détachement la tête, faisant onduler sa chevelure sombre coupée en carré net juste au dessus de ses épaules. Rajustant ses lunettes de soleil, malgré l'absence du dit-soleil, elle riva son regard au ciel gris pâle.
Cet endroit était associé à un certain nombre de mauvais souvenirs, mais aussi aux plus beaux.
La jeune femme réfléchit. C'était stupide. Elle n'était même pas sûre de sa présence...
Mais elle avait le besoin viscéral de le voir. Peut-être pour se rendre compte que c'était réellement terminé, et se détacher des vaines espérances qui avaient dirigées sa vie pendant presque sept ans.
Allons-y, Arlette.
Elle s'avança, se frayant un chemin sur le trottoir, et passa les portes vitrées.
Une fois dans le hall, elle ota ses lunettes et s'approcha du bureau d'accueil, et salua l'inconnue qui s'y trouvait désormais.
C'était une dame d'un certain âge, portant des lunettes démodées. Elle scruta un instant la jeune femme. Il fallait dire qu'avec ses vêtements victoriens froissés, comme si elle venait de descendre d'un avion ( ce qui, étonnement, était le cas ) et ce curieux regard flamboyant, elle n'avait pas une apparence commune.
- Comment puis-je vous aider ? demanda l'hôtesse d'accueil.
Arlette réfléchit un instant, et une lueur décidée fit rougeoyer ses yeux sombres.
- Est-ce que Joseph von Silbervolgen est présent ?
*°*°*
Arlette inspira grand coup. Pourquoi était-elle si nerveuse ? Bon sang, elle était une adulte !
Elle s'approcha de la porte du studio, les souvenirs affluant, et lissa précautionneusement sa jupe froissée par le voyage, puis frotta énergiquement ses bras dans le vain objectif d'en faire disparaître la chair de poule.
Son coeur battait vite, mais c'était comme si le temps s'étirait.
Elle sentit des notes refluer, et la musique envahir son âme.
Bist du bei mir...
Un bruit sourd et à peine perceptible résonnait dans le couloir Étonnée, elle colla l'oreille à la cloison et constata qu'à l'intérieur du studio, quelqu'un passait à plein volume un enregistrement d'un passage célébrissime d'une symphonie de Beethoven.
...Geh' ich mit Freuden...
Elle fronça les sourcils, perplexe. Joseph, il y a quelques années, n'avait de cesse de lui reprocher gentiment sa déplorable habitude d'augmenter le volume de ses écouteurs à s'en déchirer les tympans.
Elle frappa trois coups, très consciente qu'il était impossible que le musicien puisse l'entendre. D'ailleurs, le fait d'écouter si fort Beethoven ne traduisait-il pas le besoin seul d'entendre cette musique, et rien d'autre ?
La jeune chanteuse appuya sur la poignée, le coeur battant la chamade. Le temps ralentissait, comme dans un rêve.
Une fois qu'elle eut fait un pas à l'intérieur, elle ferma vivement les yeux, assaillie par la violence de la musique.
Ses mains tremblantes s'attardèrent sur la porte, la refermant sans un bruit.
Enfin, ses paupières se rouvrirent, et elle tressaillit en apercevant celui qu'elle avait souhaité de toute son âme revoir.
Il était là. Sa silhouette élancée se découpait dans la clarté grise de cette fin d'après-midi de printemps, face à la stéréo qui diffusait les dernières mesures du mouvement.
Elle le trouvait encore une fois face à la fenêtre, dans cette position méditative si caractéristique, comme presque exactement cinq ans auparavant.
Arlette ressentit une profonde sensation de plénitude, comme si tout s'achevait pour démarrer à nouveau, d'une autre manière...
Et un rayon de soleil illumina le ciel, éclairant la pièce.
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- Dissimilarity -
Romance{ HISTOIRE TERMINÉE } Arlette, jeune passionnée de musique d'à peine dix-sept ans, vit la tête pleine de rêves, et comme dans toutes les histoires d'adolescents, elle est amoureuse ; rien de très étonnant. Si l'on oublie le fait que cet amour soit d...