- Dissimilarity -

Bonus : FaQ

Voici la FaQ de Dissimilarity ! Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à les poser sur cette partie, et je les ajouterai avec plaisir avec leurs réponses !

Qu'est-ce qui t'a donné envie de parler d'un personnage qui aime un homme plus âgé ?

Dissimilarity, c'est une histoire assez difficile et personnelle pour moi : en effet, je me suis inspirée de plusieurs situations : un couple que j'ai connu, et qui avait presque quarante ans d'écart, et qui a fait face à pas mal d'incompréhension malgré leur évidente complicité, l'histoire de mes arrière-arrière-grand-parents, qui avaient aussi beaucoup d'années les séparant, qui ont été unis par un mariage arrangé et qui se sont aimés toute leur vie, et un mini-crush ( oui, j'ai honte ) que j'ai eu un cinquième sur mon professeur qui avait la cinquantaine bien entamée XD

J'étais en train de réfléchir, puis l'histoire s'est lentement imposée à moi, avec ses personnages. Arlette avait été créée il y a longtemps, mais j'ai dû monter Joseph de toutes pièces en m'inspirant énormément de musiciens autour de moi. Et puis, les amours impossibles sont merveilleuses à explorer...

Et de parler de harcèlement, de rejet ?

Pour le harcèlement, je l'ai vécu pendant deux ans en primaire, et je garde un souvenir vif de ce passif. J'ai été rejetée toute mon enfance pour mes goûts, ma façon de parler, mes passions et mon comportement atypique : encore aujourd'hui, je reçois souvent des moqueries, et plusieurs fois mes professeurs ont du intervenir pour éviter que tout cela ne se transforme pas à nouveau en harcèlement. C'est dur, parfois... C'était une manière, en écrivant cette histoire, de séparer mon enfance, et ce que je suis, de ce que j'ai vécu.
Le cyber-harcèlement me touche aussi particulièrement car il est partout, c'est assez terrifiant, et plusieurs camarades l'avaient vécu autour de moi. J'avais besoin de parler de ce mal qui envahit notre société, surtout les jeunes générations.

Bref, une fois que j'ai une histoire en tête, il me faut absolument l' extérioriser : c'était plus un besoin qu'une envie, au final. Mais j'y prend tout de même, malgré la difficulté et les sujets sensibles, un plaisir énorme !

Est-ce que tu as quelqu'un de non-binaire dans ton entourage ? Si oui, tu lui as demandé son avis sur la manière dont tu représentais Charlie ?

Non, et je n'en ai jamais rencontré en "vrai". C'est malheureux, mais je suis dans un milieu où c'est passé sous silence ou moqué.
En fait, c'est que j'avais lu des histoires où il y avait des personnages non-binaires et je m'intéresse pas mal aux différentes visions de soi-même que l'on peut avoir...

Et si non, comment tu as pris tes renseignements pour montrer la non-binarité de manière juste ?

Pour me renseigner, j'ai lu pas mal de témoignages sur internet, dont celui de jumeaux dont un était trans et non-binaire, mais aussi des témoignages de transexualité, d'ostracisme social...
Ça m'a aidé à comprendre bien mieux. Après, je ne suis toujours pas calée pour l'écriture inclusive, que je trouve pas toujours franchement pertinente, et je ne sais pas si je le montre vraiment "de manière juste", mais je fais de mon mieux pour montrer de la diversité et des personnages réalistes
J'ai aussi rencontré sur Internet des personnes trans et nb qui m'ont aidée dans le ressenti de Charlie. J'ai également posé des questions à une voisine en master sur le genre, qui m'a aussi aidée.

Si tu annonçais à tes parents que tu étais lesbienne (par exemple, mais ça pourrait aussi être trans' ou non-binaire), comment tu penses qu'ils réagiraient ? Et tes amis ? "

Avec ma famille, un coming-out serait suicidaire, dans le sens où ils sont extrêmement attachés à la religion et aux valeurs traditionnelles.

Je viens d'un milieu TRÈS intolérant, catholique, avec une partie de ma famille traditionaliste, etc. Rien que les sermons à l'église me dissuadent de faire un coming-out, bien que je sache être attirée par les deux sexes.