Charlie se redressa, et fixa ses deux amies.
- Je crois qu'une seule personne aurait pu faire une telle chose, mais nous a bien caché son jeu, du début à la fin - iel laissa un instant flotter le silence, renforçant le dramatisme de l'instant, puis se tourna vers l'amie la plus proche d'Arlette- ... pas vrai, Sabrya ?!
Sabrya écarquilla les yeux, eut un mouvement de recul :
- Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ?!!
Iel s'avança, jaugeant l'adolescente.
- T'aurais parfaitement pu le faire.
- Mais puis-ce que je te dis que non !
Arlette restait pétrifiée, plongée dans ses pensées, devant ses deux amis entre lesquels le ton commençait à monter :
- Ah oui ? Tu as un alibi ?!
- Parfaitement, j'étais à mon cours de danse moderne !
- Et tu n'en a aucune preuve ?
- Mais...
- STOP ! s'écria brutalement Arlette, les faisant sursauter. Elle fit un pas en avant pour s'interposer, ses yeux lançant des éclairs. Il... reprit-elle, il y aurait bien quelqu'un... je lui ai montré le balcon, et il ... il était au courant de mes horaires.
- Mais qui était-ce ? demandèrent Charlie et Sabrya en même temps.
Arlette bafouillait, pâle comme un linge :
- Cassandre...
- Quoi ?! s'exclama Sabrya, ouvrant de grands yeux. Mais pourquoi aurait-elle fait une chose pareille ?
- Oui, ce n'est pas... pas possible.
- Au contraire, dit Charlie, ses pensées se succédant à toute vitesse, tout s'explique ! Je trouvais cela étrange, qu'elle se rapproche brusquement de toi... Pour soudainement te laisser tomber après la publication de ces horreurs...
- Mais pourquoi, alors ?
Charlie et Sabrya échangèrent un drôle de regard :
- Timothée, dit simplement cette dernière.
- Mais oui ! s'exclama Charlie, son regard s'éclairant lorsqu'iel comprit.
- Quoi ?! s'exclama Arlette, ne pouvant y croire. Le tour que prenaient les événements la dépassait.
- Timothée est amoureux de toi depuis longtemps. Et Cassandre ne s'est jamais cachée de l'être de lui, expliqua son amie.
- Mais enfin, s'écria la jeune fille, des trémolos dans la voix, ça n'a absolument aucun sens ! Cassie ne parlait plus avec Timothée depuis qu'on s'est... disputés !
Ses amis échangèrent à nouveau un regard désolé.
- Arlette, je ne sais pas comment te le dire, parce qu'on l'avait tous remarqué... mais elle a passé son temps collée à lui, dès que tu avais le dos tourné, je pense... révéla doucement Saby, l'air sincèrement navrée.
- Tout colle ! Cassandre a agit par jalousie, pour t'écarter ! C'est pour cela qu'elle t'a lâchée dès que tout le monde t'a tourné le dos. Dès le début, ou presque, elle cherchait un moyen de te séparer de Timothée, mais même après votre dispute, elle craignait une réconciliation ! s'exclama Charlie.
Arlette vacilla, et recula lentement pour s'appuyer sur le mur, se laissant glisser le long de celui-ci, la tête entre les mains. Elle s'était sincèrement attaché à Cassandre, et n'aurait jamais cru que celle-ci puisse la briser à dessein, et à ce point. Ses yeux s'embuèrent face à ce qu'elle venait d'apprendre.
- Oui, c'est logique... marmonna son ami autant pour iel-même que pour ses camarades. Elle a remarqué ton penchant, s'est arrangé pour fabriquer des "preuves" et exposer ces horreurs à tout le monde...
- Ces horreurs ?! s'écria Arlette, relevant la tête vers Charlie, ses yeux scintillant de rage et de douleur. Tu pense vraiment cela ?!
Elle se leva avec brusquerie, et fit un pas vers son ami.
- Mes sentiments ?! Des horreurs ? Tout cela ? Des HORREURS ?!!
Arlette criait maintenant, son désespoir faisant trembler sa voix. Son visage, impénétrable depuis des jours, devenait soudainement terriblement expressif.
- Tu sais quoi ?! Tu as raison. Ce que je ressens est horrible. Je l'aime, Charlie, gémit-elle, sa voix s'atténuant. Je l'aime, reprit-elle, criant à nouveau, avant de tomber à genoux. Sabrya se précipita vers elle, mais son amie la repoussa promptement. Et tu sais quoi, cria-t-elle à nouveau, je me hais. Je me hais parce que je l'aime, et parce que malgré moi j'aimerais que ces horreurs soient vraies !
Elle se recroquevilla à nouveau, boule de détresse et de souffrance.
- Ce n'est pas de ta faute, Arlette, dit doucement Saby, après avoir jeté un regard de repproche à Charlie.
Mais Arlette ne la croyait pas, et ne se détestait que plus.
* MOUHAHAHA vous avez vraiment cru que c'était SABRYA ?! Un de mes persos favoris, et l'un des plus gentils et empathique ?
Avouez, je vous aie eus !
J'étais morte de rire rien qu'en pensant à vos réactions quand vous alliez voir ça XD
Je suis archi-fière de moi, là. Sinon, vos vacances se passent bien ?
Est-ce que la tournure des événements vous paraît plausible, intéressante ?
J'ai une question : Je n'ai pas eu beaucoup de retours là-dessus et je me demandais quelle était votre vision de la chose : Considérez-vous Joseph comme un pédophile ?
Pour moi, en tout cas, il ne l'est pas ( ni pour la loi, ni pour le dictionnaire, d'ailleurs ), mais je me demandais quelle était la position de mes lecteurs sur le sujet. Il est vrai que l'ambivalence de la situation rend cela assez compliqué.
Merci pour votre soutien, et à bientôt, en tout cas !*
Jeanne Flamingo
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- Dissimilarity -
Romance{ HISTOIRE TERMINÉE } Arlette, jeune passionnée de musique d'à peine dix-sept ans, vit la tête pleine de rêves, et comme dans toutes les histoires d'adolescents, elle est amoureuse ; rien de très étonnant. Si l'on oublie le fait que cet amour soit d...