Janvier 2004, Brive la Gaillarde
[NALA AMAURY]Abdel m'a donné une feuille de suivi de stocks, et je suis en train de faire l'inventaire. Je reconnais que René avait raison: c'est certes à petite échelle, mais ce stage me permet de comprendre et de connaître un peu les termes techniques et les choses importantes à savoir quand on gère une entreprise.
Je suis en train de compter les sachets de préparation pour cappuccino restants dans la remise, quand mon tuteur de stage vient me déranger.
Abdel: je vais continuer Nala, y'a quelqu'un qui veut être servi par toi. Je fronce les sourcils. Manou ne vient jamais ici, qui pourrait bien vouloir me voir ? Je sors de l'arrière-salle, et me dirige vers le comptoir. Là, je suis étonnée d'y retrouver René, avec plus d'une heure d'avance.
-René ? Qu'est-ce que tu fais aussi tôt ?
René : je voulais te voir. Tu n'étais pas là hier ? Il s'inquiète
-non, j'avais averti Abdel. J'avais un rendez-vous médical
René: donc tu ne me fuis pas ?
-pas du tout ! Je parle un peu plus fort, parce que surprise. Pourquoi je te fuirais ?
René : on a parlé de tes parents, tu étais émue et je t'ai réconforté. Mais je me dis que tu aurais pu mal interpréter mes gestes, et voir les choses sous un autre angle. Il hausse les épaules. Donc si mes gestes t'ont dérangé, je m'excuse. J'avais aucune idée derrière la tête. J'apprécie ta compagnie, mais je te considère comme ma fille. Comme rien d'autres, saches-le
-je le sais, ne t'en fais pas. J'ai jamais douté de tes intentions. Je lui sers son café et sa grille de loto
René: j'ai eu peur quand même. Mais merci de me rassurer. Il me remercie d'un sourire quand je glisse la tasse devant lui. Parce que juste après ça, tu annules le dîner et le lendemain, je te vois pas. Je mords ma lèvre, comprenant ce qu'il a pu s'imaginer. Et là, j'arrive en espérant te voir, et c'est Abdel au bar.
-je faisais les stocks à l'arrière. Je m'explique en montrant la réserve d'un geste de main
René: et... tu m'en veux pas d'avoir fait remonter des souvenirs ?
-bah non, pourquoi ? Tu pouvais pas savoir. Je réponds, de manière évidente
Je m'excuse auprès de mon client, et pars aux vestiaires récupérer mon sac. Je remplis mon shaker d'eau, et verse le contenu de ma dosette de protéines en poudre, avant de revenir avec ma boisson en la secouant, pour la boire en compagnie de mon acolyte.
René: qu'est-ce que tu bois ? Il désigne d'un coup de menton le récipient
-des protéines. C'est goût caramel. Je reprends une gorgée avant de regarder, une pointe de fierté dans le regard, le niveau du shaker qui a bien descendu
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[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒
FanfictionUn adage nous affirme que les épreuves de la vie consolident les liens forts existant auparavant entre deux personnes. Pourtant, un autre dicton, diamétralement opposé, nous indique que les personnes ayant vécu moult drames, proches ou éloignés de l...