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Octobre 2007, Paris[NABIL ANDRIEU]

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Octobre 2007, Paris
[NABIL ANDRIEU]

Lana a insisté pour qu'on révise ensemble nos cours, alors je me retrouve dans son petit studio parisien, bien bobo, bien cliché de la fille qui a des thunes

Elle sort un stabilo pastel de sa trousse, et commence à surligner une notion clé sur sa fiche Bristol. Et puis, quand ses cheveux la gênent, elle attrape un crayon à papier, relève la tignasse blonde et maintient le tout sur le sommet de son crâne à l'aide du crayon. Nala aussi faisait ça parfois. Elle jouait aussi avec son collier, comme le fait la blonde assise sur le canapé à côté de moi.

En fait, c'est simple, tout me fait penser à elle

Lana doit voir que je ne suis pas concentré, puisqu'elle décrète une pause, et qu'elle se lève pour se faire un café. Je jette ma tête en arrière, et souffle tout en frottant mon visage avec mes mains. Faudrait vraiment que je passe à autre chose putain

Je me lève, et je me dirige vers le balcon. Je frissonne quand le vent me claque le visage, et fouille dans les poches de mon jean pour me prendre un joint et mon briquet

Lana: tiens, j'ai pris l'initiative de t'en faire un aussi. Elle me tend une tasse chaude, et le café me brûle agréablement la gorge. Je lui tends mon paquet de clopes, au cas où elle veuille me tenir compagnie, mais elle refuse. Je fume pas. Elle me répond doucement. J'aurais dû m'en douter

-désolé de te ralentir, j'suis pas dedans aujourd'hui

Lana: t'inquiète pas, ça peut arriver. Je tourne la tête pour cracher ma fumée à l'opposé de la fille. Tu sais... elle se rapproche de moi, de manière absolument pas discrète, mais je la repousse pas pour autant. On se connaît pas depuis longtemps, mais si tu veux parler, je suis là. Elle pose sa main manucurée sur mon biceps, et elle commence des petites caresses

-c'est gentil mais ça va aller

Lana: j'ai bien compris que t'étais du genre à pas vouloir te confier. Mais j'ai envie de te montrer que je suis là pour toi, alors, même si tu veux passer à l'appart' sans parler, n'hésite pas. Elle se met sur la pointe des pieds et embrasse ma mâchoire que je contracte tout de suite après. J'attendrais que tu veuilles t'ouvrir. Elle frissonne, et je sais que c'est une vieille technique pour que je l'enlace, mais je fais genre que j'ai rien vu

-tu risques d'attendre longtemps. Je claque durement, absolument pas réceptif à son numéro de charme

Lana: tu me plais Nabil. Elle lance cash, et même si je suis pas surpris, je m'étouffe avec ma salive. Pardon, j'aurais pas dû... elle continue quand j'ai repris mes esprits. Mais je voulais que tu le saches

-écoute, je sors d'une longue relation, et j'ai pas la tête à ça. Elle acquiesce tout en se mordant la lèvre inférieure. La séparation avec ma copine a été assez... je cherche mes mots. Brutale. Elle m'écoute attentivement. Elle est encore dans ma tête, et j'ai pas envie de me lancer dans quelque chose d'autre tant que j'ai pas tourné la page

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant