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Février 2008, Paris [NABIL ANDRIEU]

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Février 2008, Paris
[NABIL ANDRIEU]

Je me faisais chier comme un rat crevé chez moi, alors, sur un coup de tête, j'ai proposé à Lana de sortir tous les deux. Et, à la surprise générale, elle a accepté. Notez l'ironie de ma phrase. Parce que dès qu'il est question de Lana et de moi, juste tous les deux sans personne d'autre, la greluche accourt. C'est marrant de voir à quel point c'est un petit toutou avec moi... mais ça me dégoûte tout autant

J'attends dans ma gova que j'ai garé juste en face de son immeuble, tout en pianotant sur mon portable des idées de textes qui me viennent à l'esprit, histoire de faire passer le temps. Parfois, je relève ma tête vers son bâtiment, et je soupire en regardant l'heure quand je vois qu'elle prend tout son temps. J'ai le temps de mourir et de renaître 3 fois qu'elle sera toujours pas descendue putain.

Je frotte mon visage avec mes mains, complètement à bout, quand on toque contre la vitre. Si c'est un résident qui vient m'emmerder pour que je bouge ma caisse, qu'ils aillent tous se faire foutre.

Je grommelle dans ma barbe, tout en regardant quand même qui a tapé contre la vitre, et je roule des yeux en voyant que c'est la blonde, qui en profite pour me faire un grand coucou quand nos regards se croisent. Je lui déverrouille la portière, et aussitôt, elle pose son cul sur le siège passager, et se penche pour embrasser ma joue, avant de ricaner comme une gamine

Je commence déjà à regretter de lui avoir proposé cette sortie, tellement son comportement me fait penser à une de mes punchlines : « un jour j'aimerais une femme, pour l'instant j'baise des gamines ». Ouais, j'crois que je l'ai clairement visé dedans, et si j'met cette mesure dans un son, j'enfoncerais le clou au max.

La blonde se frotte les mains entre elle, et minaude pour que j'augmente le chauffage, soit disant qu'elle se les gèle. Bah ouais mais toi aussi, t'avais qu'à mettre un manteau, pouffiasse

-tu veux que je te réchauffe ? Je sors, un sourire pervers aux lèvres, quand mes yeux se mettent à reluquer sa tenue.

Elle a sorti un pantalon ultra moulant blanc, et une veste de tailleur noir. Comme elle n'a pas fermé les boutons du veston, je peux loucher sur le body en dentelle noire qui lui sert de haut, et qui m'offre une vue incroyable sur ses bzez. Une ceinture fine d'une grande marque de luxe, noire également, comme ses bottines à talons aiguilles, complètent sa tentative de look « femme fatale ».

Après avoir sorti cette blague, elle pouffe encore une fois de rire, et ses lèvres, recouvertes d'un rouge à lèvres couleur griotte, fondent sur les miennes, pour les embrasser de manière langoureuse. Quand on se détache, à bout de souffle, Lana chasse les mèches de cheveux qui la gênent du devant de son visage. Elle a coupé la longueur dans un carré qui lui arrive à la clavicule, et son blond a été éclairci. Askip ça s'appelle un blond polaire ou un truc du genre, j'ai pas écouté ce qu'elle m'a dit, trop occupé à me dire intérieurement que je préférais les mèches blondes que ma Nala avait lorsqu'on s'est rencontrés.

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant