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Le jour même, Brive la Gaillarde[NABIL ANDRIEU]

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Le jour même, Brive la Gaillarde
[NABIL ANDRIEU]

-putain ça m'gave ce truc. Je laisse reposer mon dos contre la chaise, en soufflant d'agacement. Qu'est-ce qu'on en sait du genocide au Rwanda?

Nala: c'est le but de l'exposé ça. Je lève les yeux au ciel. Et franchement, on a eu énormément de chance. Elle fait un grand sourire

-ah ouais ? Je lève un sourcil, intrigué

Nala: quand le genocide a eu lieu, ma mère s'est direct intéressée à leur cause. Elle a fait énormément de recherches, et elle a tout consigné dans un livre. Elle se lève et commence à fouiller dans son armoire. Elle a monté un grand dossier parce qu'elle comptait créer une association pour eux... mais ça s'est jamais fait. Elle souffle dans un murmure

-ah ouais ? Mais pourquoi ?

Nala: les épreuves de la vie. Un voile étrange passe dans son regard. Tiens. Elle jette le gros bouquin dans un fracas sur le bureau, et sur le coup, j'ai peur que le meuble cède sous le poids. Je détaille la couverture du regard, et y remarque une écriture enfantine. On a fait ça ensemble, elle m'indique. J'ai appris à lire sur les rapports de mission. J'hoche la tête, silencieux

-tu penses que y'a moyen qu'elle nous file un coup de main dessus ?

Nala: y'a vraiment tout là-dedans tu sais. Elle hausse les épaules. Elle pourra pas apporter grand chose de plus. Elle fait une petite moue, mais reprend. Attends, je vais chercher la suite, tu bouges pas, hein ?

Elle part un peu précipitamment de sa chambre, et je peux pas m'empêcher de penser que c'est de ma faute. Elle a commencé à devenir chelou dès que j'ai parlé de sa mère. Merde, j'espère ne pas avoir fait de conneries. Mais d'un autre côté, elle me parle d'elle avec tellement d'admiration et de fascination que je ne peux que penser qu'elles sont proches et qu'elles s'aiment beaucoup. Je sais plus quoi faire du coup moi.

J'attends Nala, mais elle met du temps à revenir, alors je me permets de détailler un peu plus en détail sa chambre. Je m'approche de sa table de nuit et y remarque une vieille photo encadrée. Les couleurs sont fanées, et les coins abîmés, mais j'arrive bien à la reconnaître. Elle était blonde à l'époque, et elle a gardé la même bouille. Elle est sur les genoux d'une femme, et la déduction est vite faite: ça doit être sa mère.

Au même moment, la porte se réouvre, et la brune entre avec deux nouvelles pochettes.

Nala: désolée de l'attente, j'ai eu du mal à les trouver. Elle se stoppe quand elle voit ce que je tiens dans ma main. Oh. Elle a l'air mal à l'aise

-c'est ta mère ? Je demande en lui désignant la femme sur laquelle est assise une Nala de maximum 3-4 ans

Nala: oui. Un petit sourire nostalgique étire ses lèvres

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant