Une semaine plus tard, Paris
[NALA PETIJEAN]Je joue un peu des coudes pour accéder à la liste qui va peut être changer le cours de ma vie, et, une fois devant, je me dépêche d'aller directement au niveau des « P ». Parce que moi, contrairement aux autres, j'ai pas envie de mettre un siècle pour voir mon blaze. Je sens que ça pousse derrière moi, et, brusquement, je me retourne et adresse mon meilleur regard noir au débile qui me regarde innocemment. Il me lâche un « ça va ? » comme si de rien n'était, et je prends sur moi pour ne pas créer un scandale. Mais punaise, que j'ai envie d'insulter sa généalogie
Et là, mon coeur s'arrête
« Nala Stella PETIJEAN. Admise »
Je savais déjà que j'avais validé tous mes semestres précédents, et que j'avais donc plutôt bien réussi mes partiels. Il me manquait simplement les résultats du dernier, et donc, par conséquent, du plus récent semestre. Et je peux donc en conclure que je l'ai validé, vu que me voici enfin diplômée
Je repère une petite brèche sur le côté, m'enfuis de cette foule dense dans laquelle je commençais à être oppressée, et je me dirige vers le secrétariat, pour connaître le jour où j'aurais enfin physiquement mon diplôme et mon relevé de notes, les deux précieux documents qui me manquent pour finaliser mon inscription sur Bordeaux. Et évidemment, parce que ça ne serait pas drôle autrement, ils ne seront remis qu'en mains propres, fin août, au cours d'une petite cérémonie. Je serais donc obligée de me taper un trajet en train, pour uns soirée où tous les souries hypocrites seront de sortie
Oui, mais comme ça, tu pourras revoir Nabil.
Et rien que de penser à lui, je souris niaisement
Nabil: alors ? Je sursaute en entendant sa voix de plus en plus grave par les années de tabagisme dans mon dos
-et je peux savoir ce que tu fais ici ? Je me tourne vers lui en posant ma main sur ma poitrine
Nabil: je passais par là, comme ça... il plisse ses lèvres vers le bas, et je comprends instantanément que c'est une excuse débile, et que la vraie raison de sa présence ici, c'est qu'il devait être curieux de savoir si j'ai réussi ou pas. On va se boire un coup ? J'opine, et je suis Nabil jusqu'au petit café à côté de ma fac, là où nous avions déjà été pour nous expliquer calmement, il y a de ça 2 mois déjà
Nous nous attablons en terrasse, et une fois la commande passée, nous sortons tous les deux notre paquet de tabac, pour nous allumer une cigarette
Nabil: t'as eu tes notes ? J'expire ma fumée
-pas encore, faudra que je revienne fin août. Il grimace
Nabil: mais tu seras à Bordeaux. J'opine. Ça va te faire revenir juste pour ça, C'est chiant, non ?
-oh bah j'en aurais profité pour passer voir Karim et Samy. J'hausse les épaules
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[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒
FanficUn adage nous affirme que les épreuves de la vie consolident les liens forts existant auparavant entre deux personnes. Pourtant, un autre dicton, diamétralement opposé, nous indique que les personnes ayant vécu moult drames, proches ou éloignés de l...