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Décembre 2004, Brive la Gaillarde [NABIL ANDRIEU]

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Décembre 2004, Brive la Gaillarde
[NABIL ANDRIEU]

Je vire le sac poubelle, et aide Olivia à rentrer dedans. Sur la ligne de départ, à nos côtés, Bastien et Nala. La brune dans la poubelle me lance un regard mauvais, prête à en découdre. Mais j'crois qu'elle a ap' compris qu'à ce jeu, je suis indétrônable.

—prêts ? Je pose bien mes mains de part et d'autre du cylindre, me penche en avant, les jambes bien tendues derrière moi pour avoir un maximum de vitesse. Partez !

Je démarre comme un bolide, sans prêter attention aux cris de la blonde qui s'accroche fermement aux rebords de la poubelle dans les virages. J'essaie de contrôler tant bien que mal ma poubelle, mais arrivés au bout du couloir, j'anticipe mal le demi-tour et le vaisseau tangue.
Olivia se ramasse la gueule par terre, et Bastien en profite pour nous doubler.

J'ai la haine contre ma coéquipière qui n'a pas réussi à rester dans la poubelle, mais je lui tends quand même la main pour l'aider à se relever rapidement.

Olivia: allez bouge, ils nous ont dépassé ces connards

Et effectivement, j'entends des rires, et quand je me retourne, je vois la passagère devant nous me faire un doigt, avant de me faire un clin d'œil. Amusé, je ne peux m'empêcher de sourire doucement, avant de secouer la tête en pouffant de rire. Je l'avais dit que je réveillerai son côté rebelle.

Olivia: on s'en branle de notre pote là putain ! Elle me secoue vivement. Ils ont pas intérêt à gagner ! Elle me menace du doigt avant de se re-installer. Allez vas-y ! Elle dit, impatiente. Elle a autant envie de gagner que moi, je crois

—ON ARRÊTE LES GARS ! CPE EN APPROCHE !

Toute la classe se sépare en plusieurs petits groupes, et là, il n'est plus question d'aider son partenaire, c'est chacun pour sa gueule pour pas se faire prendre.

Je jette violemment la poubelle que je poussais au sol, et Olivia se fracasse encore une fois la gueule par terre, tandis que je m'enfuis sous ses protestations. Je repère une toilette de libre, et j'accélère ma course pour ne pas me faire piquer ma planque. Au passage, je vois Nala, complètement perdue, et je l'entraîne avec moi en la tirant par le bras.

Je verrouille la porte derrière nous, et, plongés dans le noir, la pièce n'est seulement témoin que de nos respirations saccadées et du souffle que nous tentons de reprendre.

La lumière s'allume, et je penche ma tête vers celle de la brune.

Mon regard dévie sur ses lèvres, légèrement entrouvertes pour tenter de calmer sa respiration qui s'est rapidement emballée suite à l'effort brusque.

-c'est pas encore ça le cardio. Je tente de la taquiner

Nala: ne dévies pas de sujet, et accepte la défaite

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant