Un adage nous affirme que les épreuves de la vie consolident les liens forts existant auparavant entre deux personnes. Pourtant, un autre dicton, diamétralement opposé, nous indique que les personnes ayant vécu moult drames, proches ou éloignés de l...
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25 avril 2011, Corbeil-Essonnes [NABIL ANDRIEU]
Je grogne en entendant du bruit venant du salon et, quand je me tourne dans mon pieu et que je regarde l'heure sur mon bigo, je me redresse instantanément. Quasiment midi
J'enfile un bas de joggo, et commence à passer un teeshirt par dessus ma tête, tout en me dirigeant vers la cuisine pour me prendre un verre de jus d'orange. Mais, dès que mon pied passe le pas de la porte de la cuisine, la discussion entre mon reuf, Sarah et papa s'arrête brusquement. Depuis quand on fait des messes basses dans cette maison ?
Sarah: joyeux anniversaire. Elle me serre dans ses bras et j'en profite pour lui embrasser la tempe
Tarik: tu veux qu'on sorte soir-ce ? Il me propose quand je me sépare de l'étreinte de ma belle-mère. Juste, je pose ma condition : pas de caprices. Je ricane avant de le prendre dans une accolade furtive
-Ouais c'est bon, j'ai passé l'âge pour ces conneries. On pouffe de rire tous les deux. D'ailleurs, vous parliez d'elle, nan ? Mon père secoue positivement la tête, toutefois sur la défensive. Allez-y, vous gênez pas pour moi. J'attrape la bouteille de jus, et repars avec dans le salon, tout en prêtant une oreille à la discussion qui reprend son cours dans la pièce d'à côté. C'est juste de la curiosité.
Finalement, après avoir appris que Nala était maintenant au Tchad pour lutter contre la malnutrition, et qu'au mois de juillet elle allait se rendre au Togo pour tenter de donner un acte de naissance et une identité propre à chaque enfant; nous partons en bas des tours avec Tarik.
Au départ, il me fait un peu la gueule parce que je l'ai laissé solo sur la tournée du matin, et puis au fur et à mesure, je sens qu'il semble passer outre, et quelques temps après, il se met même à me taper la discut', et à me demander comment ça s'passe en cours. Je lui résume brièvement la situation en ne lui relatant que le positif, et oubliant ainsi les quelques incidents qui se sont déroulés dans les couloirs ou même aux abords du bâtiment. Comme par exemple la giga baston qui m'a fait me coltiner un coquard quelques jours. Mais c'était pas de ma faute.
Juste un peu.
Un peu beaucoup.
Et puis, quelques minutes avant les sorties des écoles, mon père vient nous retrouver, et plante fixement son regard dans les nôtres, comme s'il se forçait à ne pas descendre ses yeuz' vers nos manos.
René: la directrice m'a appelé. Y'a eu un souci avec Yanis, et je suis convoqué. On s'échange un regard avec Adé. Il va prendre cher le petit. Sauf que je dois aller chez Dassault et je peux pas être à deux endroits au même moment
Tarik: fais belek, le Serge c'est un sacré fils de-
René: c'est pas tes oignons ça. Il baisse la tête, et regarde ses chaussures. Wesh, depuis quand mon reuf s'écrase aussi facilement ?Est-ce que l'un de vous peut y aller à ma place ?