[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒

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Installez vous confortablement, le chapitre est plutôt long

31 décembre 2013, Gagarine
[NALA PETIJEAN]

Les garçons ont décidé de passer leur réveillon en boîte, pour « chopper de la gazelle » je cite, alors que moi, je suis invitée à passer la soirée au zoo. Il y aura tout le monde, des amis de Nabil en passant par leurs parents, leurs frères et leurs sœurs. Apparemment, on va commencer par un grand banquet organisé sur un des toits des tours, pour finir par un feu d'artifices. En bref, la soirée s'annonce magique

J'éteins les lumières derrière moi, et ferme à clef l'appartement, sachant que Karim et Samy sont déjà partis depuis au moins trois quart d'heure. Me doutant que l'ascenseur doit encore une fois être en panne, ou, tout du moins, avoir été délibérément bloqué pour les transactions illégales, je descends les escaliers prudemment, tout en me tenant à la rampe.

Arrivée dans le hall, j'attrape les pans de mon manteau que je croise sur mon buste, tout en les tenant fermement contre ma poitrine, de manière à ce que les quelques garçons qui traînent en bas des tours ne puissent pas voir ma tenue. Et puis comme ça, je me réchauffe aussi. Et c'est pas du luxe face au vent glacial de cette Saint Sylvestre

J'attends quelques minutes qu'on vienne me chercher, et alors que je m'apprête à saisir mon téléphone pour demander à mon copain s'il sait à quelle heure il compte arriver, j'entends des pas se rapprocher de moi. A cause de l'obscurité, je ne vois pas le visage de la personne, mais ce que je sais, c'est qu'au vu de la carrure et de la démarche, ce n'est pas Nabil.

Et puis, la silhouette passe sous un lampadaire, et bien que faiblarde, la lumière éclaire suffisamment pour me permettre de reconnaître Yanis

Yanis: wesh. Il me sourit avant de venir me faire la bise. Hé tu t'es mise en belle gosse toi, tu veux pécho quelqu'un ou quoi ? Je ricane alors que je le suis jusqu'à l'Audi de son frère. Il m'a engueulé pour que je bouge ma graisse et que sur le trajet ça soit toi devant, alors... il m'ouvre la portière avant, alors que le choix de m'envoyer son frère me paraît désormais logique. Quitte à ce qu'il doive sortir de la voiture pour passer à l'arrière, il pouvait bien lui rendre ce service

Aussitôt assise sur le siège en cuir, que je suis happée par l'odeur de musc légèrement ambrée de Nabil, alors que la chaleur de l'habitacle m'envahit et me réchauffe mes extrémités congelées

-ah ouais, t'as mis la dose de parfum toi. Il pouffe de rire alors que je me penche vers lui, et que j'embrasse sa joue. Ça va depuis la dernière fois ?

Nabil: tranquille et toi ? J'hoche la tête, alors que je sens que nous sommes observés, ce qui m'empêche d'être complètement à l'aise. Putain Yanis, il gêne

S'il n'avait pas été là, nous nous serions certainement embrassés langoureusement, comme nous en mourrons d'envie à cet instant précis. Nous nous serions dit à quel point ces 4 jours nous ont paru interminables, à quel point nous nous sommes terriblement manqués. À quel point c'était frustrant de dormir chacun de notre côté, et de ne se contenter que de SMS pour pouvoir se parler, alors que nous étions géographiquement si proches l'un de l'autre.