[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒

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Le jour même, Tarterêts
[NALA PETIJEAN]

Tarik: vous êtes vraiment trop cons. Il soupire d'exaspération après qu'on lui ait raconté toutes nos péripéties. Y'en a un qui a voulu faire le kéké et qui a failli tomber dans le ravin en assumant pas qu'il était complètement piqué par la naine; et l'autre elle a cru que la vie c'était un cache cache géant. J'ai jamais entendu un aussi bon résumé de notre situation

-parce que tu crois que votre situation est mieux ? Je décapsule ma bière dans l'angle de la table basse. « Formons un groupe, on va quand même l'appeler PNL. Hmmm non, y'a pas Nala, on va se lancer en solo. Oui mais non, un groupe c'est bien, on va garder PNL. Quoique non, un groupe mais on a pas le blaze ». J'essaie de prendre une voix grave alors que Nabil est écoulé de rire

Tarik: elle a pris du caractère, non ? Il demande à son frère, faisant abstraction de ma présence

Nabil: son caractère est proportionnel à son cul

Tarik: ah ouais, donc on est sur un truc bien lourd. J'ouvre ma bouche, faussement outrée, alors que les deux frangins rigolent comme des lourdeaux, et trinquent entre eux avant de prendre une grosse gorgée de bière

-deux gros enfoirés. Je lâche dans un rire

Tarik: quand tu dis « gros »... sur l'échelle de ton cul, on est où ? Nouveau rire de gros débile, alors que je roule des yeux avec un sourire aux lèvres. Je vais finir par me choper un strabisme, à force

J'ai l'impression que Tarik est parti la veille, et c'est un peu étrange qu'il n'ait aucune pique concernant mon départ. Comme s'il avait oublié ou que ce n'était jamais arrivé. Soit il fait ça pour m'envoyer un gros scud par derrière, et ainsi mieux m'abattre, soit il est devenu intelligent et censé en prison, et il n'a pas envie de revenir sur un truc qui s'est passé il y a quasiment une décennie

Tarik: quand même, c'est dingue que je me sois rendu compte de rien... il revient sur l'annonce qui l'a le plus étonné: notre remise en couple. Le pauvre ne s'en est toujours pas remis apparemment

-moi, c'est qui m'étonne le plus, c'est que Yanis ait fermé sa gueule aussi longtemps et t'aies rien dit au parlu. Cette grosse balance. Je grommelle

Tarik: on est d'accord. Il me check. Et... du coup... je me dis... comme je suis libre, on va pouvoir taffer comme il faut sur le bum-al. Et, les trois membres sont réunis...

Nabil: je crois savoir où tu vas en venir. Il fait danser ses sourcils. Réunification de PNL. Il se tourne vers moi, comme pour avoir mon avis

-vous êtes vraiment prêts à faire votre carrière dans le rap avec un délire d'ados ?

Nabil: ouais

Tarik: et puis, t'as fait des études de com', et là tu fais de l'événementiel. T'as fait un peu de pub dans ton cursus, et le machin à côté de toi et qui va te donner son nom, il a fait du commerce. Y'a moyen de faire un truc bien