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Fin septembre 2005, Brive la Gaillarde [NALA PETIJEAN]

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Fin septembre 2005, Brive la Gaillarde
[NALA PETIJEAN]

J'allume ma cigarette tandis que j'attends le bus qui m'amènera à la foire de Tulle. Nabil est à mes côtés, et je lui rends son briquet après que la flamme ait embrasé le bout de mon cylindre.

Nous n'avons pas cours aujourd'hui, puisque les professeurs ont décidé de faire une réunion pédagogique. Apparemment, un élève veut se réorienter et changer de filière, et le directeur a décidé que le plus tôt serait le mieux pour cette personne. A peine avions nous appris cette nouvelle, que Nabil a profité de l'intercours succédant cette annonce pour se précipiter vers moi, afin de me demander de l'accompagner à la foire. Et me voici donc au fameux arrêt de bus, QG des dealeurs du quartier Estavel qui laissent leurs tarifs inscrits a la bombe de peinture sur l'extérieur du mur en pierre

Le bus arrive au loin et j'écrase mon mégot contre le mur, avant de le jeter par terre et de chercher dans les poches de mon short en jean ma carte de bus

Nabil: je comprendrais jamais la logique des femmes. Il dit tandis que nous marchons dans l'allée du car pour trouver une place

-qu'est-ce qui te préoccupe Alexandre ? J'ai découvert son deuxième prénom depuis quelques jours, quand nous avons dû, en compagnie de notre professeur principal, nous inscrire aux épreuves anticipées du bac. Depuis, j'arrête pas de le taquiner avec ça

Nabil: tu mets un sweat polaire car, je cite madame Stella la frileuse, « il fait trop froid ici », mais tu mets un short

-j'ai pas froid aux jambes. Je dis en me laissant tomber dans un siège

Nabil: toujours des excuses de toute façon. Il grogne et je ricane en déposant rapidement ma tête sur son épaule. Je sens qu'il veut faire semblant de m'étrangler, alors je relève vite ma tête que je pose contre la vitre, sachant pertinemment que le trajet risque d'être long. Je suis à deux doigts de m'assoupir quand on me secoue le bras. C'est pas Olivia devant ? Je me redresse brusquement sur le fauteuil

-il me semble, si. Elle s'avance dans l'allée, accompagnée d'un garçon. J'appuie sur la tête de Nabil pour le forcer à se baisser. Cache toi gros naze ! Aïe ! Mais me pince pas putain ! Espèce d'idiot ! On commence à se bagarrer gentiment, toujours penchés en avant pour pouvoir faire nos commères tout en espionnant Olivia discrètement. Sauf, que, pris dans nos chamailleries, on rate notre arrêt. C'est quand Olivia descend et que le bus repart, que je m'en rends compte

Nabil: on a loupé l'arrêt ? Il fronce les sourcils et j'hoche la tête. On fait comment ?

-toi, tu fais ce que tu veux parce que c'est de ta faute gros naze. Moi je descends au suivant et je vais faire le trajet à pieds. Je me lève et remets mon sac à dos sur les épaules, tout en enjambant ses jambes. Aïe ! Arrête ça ! Je bloque sa main quand il pince mes côtes. Il sourit comme un débile et on descend tous les deux du car

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant