PROLOGUE

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2011, Cité Gagarine, Ivry-Sur-Seine [NALA PETIJEAN]

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2011, Cité Gagarine, Ivry-Sur-Seine
[NALA PETIJEAN]

Après l'avoir laissé entrer, je referme la porte derrière moi, et me tourne vers lui. Il reste planté dans le couloir, devant moi, comme s'il n'osait pas bouger, et qu'il avait peur de moi et de ma réaction.

Je tente un pas vers lui, pour le mettre en confiance, mais il ne relève pas la tête dans ma direction, le regard toujours fuyant, dirigé vers la plinthe à côté de mon pied.

-qu'est-ce qu'il y a ? Dis-je en prenant ma voix la plus douce possible, et en posant mes paumes de main de part et d'autres de son visage

—c'est mon frère, il me répond, la voix brisée.

C'est à ce moment que son regard croise enfin le mien. Il a changé depuis ce fameux été, cet été où je l'ai vu pour la dernière fois. Il a grandi, vieilli, et certainement traversé des moments sombres, seul, alors que je lui avais promis le contraire. Mais moi aussi j'ai évolué depuis.

En fait, nous avons tous les deux changé. Énormément.

Seul son regard, et sa lueur enfantine n'ont pas bougé. Et malgré la rougeur de ses prunelles, par l'alcool, la drogue ou les pleurs, je ne peux m'empêcher de sourire doucement, nostalgique de nos moments passés.

—Manou avait raison. Il baisse à nouveau la tête, et la rapproche de la mienne, pour faire coller nos fronts. Je passe mes doigts dans sa nuque, où je commence de doux et légers vas-et-viens, pour le réconforter. J'ai tout de suite compris ce qui n'allait pas, mais j'en ai maintenant la confirmation

-Nabil... Il ne bouge pas, et continue de pleurer silencieusement contre mon épaule. Nabil, regarde-moi. Je pousse sa tête pour le forcer à planter ses yeux dans les miens. Tu te souviens de l'été 2007 ? Il hoche la tête. Je crois qu'il est temps pour moi de te prouver que c'étaient pas des paroles en l'air.

On se regarde quelques secondes, un fin sourire étirant tous deux nos lèvres.

On s'est compris

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Tadam ! Une nouvelle fanfic !
Je dois vous avouer que c'est, je pense, ma préférée de toutes celles que j'ai déjà écrite
J'espère que vous l'aimerez autant que je l'aime, parce que croyez-moi qu'ils vont nous suivre un moment ces deux loulous

Instagram: thereal_auda

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant