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Novembre 2005, Brive la Gaillarde [NALA PETIJEAN]

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Novembre 2005, Brive la Gaillarde
[NALA PETIJEAN]

Le niveau sonore continue d'augmenter dans la classe, malgré les protestations de la prof. Nous faisions exprès de la pousser à bout, et notre salle devient bientôt le théâtre d'une grande anarchie.

Bastien monte sur une chaise, imité par Olivia, et, avec une grande règle en plastique, ils commencent une espèce de bataille pour désigner « le maillon faible », c'est-à-dire celui qui tombera en premier. La prof proteste et s'égosille, mais rien n'y fait, nous ne l'écoutons pas

non mais allez-y, dit-elle sarcastiquement. Si mon cours vous déplaît tant que ça, vous pouvez partir je vous retiens pas

Ni une ni deux, certains commencent à rassembler leurs affaires, et à se lever pour s'enfuir du cours, mais la vieille dame se plante devant le porte.

vous ne sortirez pas ! Vous devez suivre les cours ! Vous avez le bac ! C'est de mon devoir de vous former !

-les fenêtres ! Je chuchote à un camarade, qui répand ainsi la nouvelle de proche en proche.

Je suis la première à m'élancer, et à jeter mon sac à l'extérieur avant de sauter du rebord pour m'échapper

Petijean ! Elle hurle

-c'est moi ! Olivia, Bastien et Malik me suivent rapidement, et pouffent de rire devant mon insolence

Le cpe passe par là, et fronce les sourcils en voyant les 30 élèves dehors, et la prof d'histoire qui crie en passant sa tête par la fenêtre. On court tous, hilares, dans la cour, et certains autres professeurs penchent eux aussi leur tête vers nous, pour assister à la scène de chaos totalement surréaliste qui est en train de se passer sous leurs yeux

[...]

L'après-midi

La sonnerie est censée sonner dans un quart d'heure, mais, ayant déjà fini le cours d'anglais, nous sommes tous entassés derrière la porte pour, qu'à l'heure pile, nous puissions quitter le lycée.
On tente plusieurs fois de négocier pour être libérés plus tôt, mais la prof refuse catégoriquement, en argumentant avec la fameuse phrase « vous êtes sous ma responsabilité »

Olivia: elle casse les couilles celle-là. Elle expire bruyamment

-si tu souffles dans l'espoir qu'elle t'entende, c'est mort. Elle est sourde comme un pot

Bastien: les meufs ! On tourne notre tête vers lui. J'ai trouvé une idée. Il nous montre son téléphone

Olivia: oui, et ?

Bastien: admirez l'artiste. Il lance un son sur son portable, et, le volume à fond, on sourit tous, comprenant le subterfuge

Malik: madame ça vient de sonner !

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant