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Mai 2007, Brive la Gaillarde [NALA PETIJEAN]

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Mai 2007, Brive la Gaillarde
[NALA PETIJEAN]

Je réunis toute la force que j'ai en moi, et pousse de toutes mes forces pour soulever la barre, sous les cris d'encouragement de Bastien, Malik, Kevin et Olivia.

Un grognement incontrôlable sort de ma gorge, et je laisse la barre retomber au sol, avant de taper dans les mains de mes amis d'entraînement. Kevin me fait un grand sourire auquel je réponds, et la culpabilité me ronge. Autant il traine énormément avec Nabil, autant je me suis toujours méfiée de lui, de manière totalement injustifiée. Parce que mis à part parler de rap, ou faire des freestyles avec mon copain à la pause déjeuner, il n'a jamais rien fait de mal. Et finalement, m'être rapprochée de lui, dans le cadre de l'amitié bien sûr, a été une de mes meilleures décisions de l'année

Je m'assois sur le banc de muscu situé derrière moi quand je sens ma tête qui me tourne. J'attrape rapidement ma gourde, y verse un sachet de sucre, et me dépêche de boire le breuvage, en comprenant que je dois faire une hypoglycémie à cause de l'effort intense que je viens de fournir.

Sauf que je me mets à voir des petites étoiles autour de moi, que ma vision se trouble, et que mes mains se mettent à trembler. Ma sueur me semble tout d'un coup si froide, et mes jambes semblent être dans du coton, quand, après avoir tenté de me lever, je retombe instantanément sur mes fesses

Olivia : Nala ? Ça va ? T'es toute pâle. Elle dégage les cheveux qui collent à mon front. Nanoush ? Sa voix me paraît lointaine. Je sens qu'elle secoue mon bras, mais je n'ai aucune réaction, comme si je n'étais plus dans mon corps. Hé ho ! Arrête de suite si c'est une blague, tu me fais peur ! Elle secoue sa main devant mon visage, claque des doigts près de mon oreille, mais je n'arrive pas à revenir sur terre

-ça va pas là, aide-moi à m'allonger. J'arrive à articuler différemment, et d'une voix faiblarde

Olivia : passe ton bras par-dessus mon épaule. Elle doit certainement s'accroupir pour passer son bras derrière mes cuisses, mais c'est le trou noir

[...]

Quand je re-ouvre les yeux, j'ai une serviette d'eau froide posée sur le front, et plein de têtes au-dessus de la mienne qui me regardent l'air inquiet, Olivia en première ligne

Olivia : tu m'as fait peur idiote ! Sa voix est beaucoup moins forte et assurée qu'à l'accoutumée et je comprends qu'elle a dû paniquer assez fortement pour être dans cet état

-je suis désolée, je sais pas ce qui m'est arrivé. Je tente de me relever, mais elle me force à rester allongée

Olivia : attends avant de faire la folle. Elle s'assoit à mes côtés, et caresse mes cheveux. T'as fait un malaise nounoush, est-ce que tu t'en souviens ?

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant