13

516 18 28
                                    

Janvier 2005, Brive la Gaillarde [NALA AMAURY]

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Janvier 2005, Brive la Gaillarde
[NALA AMAURY]

Je resserre l'élastique de ma queue de cheval avant de cacher mes mains dans les manches de mon sweat polaire. On va pas se mentir, même si je suis plutôt sportive, j'ai pas envie de faire quoi que ce soit aujourd'hui.

Peut-être parce qu'il fait trop froid pour être dehors, peut-être parce que j'ai encore des courbatures aux jambes de mon entraînement d'hier, ou peut-être parce que je déteste courir en sprint.

Autant le footing, le demi-fond ou les courses d'endurance ça va, autant penser que je vais devoir me taper du 3x500m une fois par semaine pendant tout un trimestre, ça m'enchante moins.
Et en plus ils nous l'ont mis pile poil en hiver ces enflures.

Professeur : bon alors on va faire 4 groupes. 1 de filles et 1 de garçons. Et on va re-diviser ces groupes en 2: d'un côté les bons coureurs, de l'autre les autres

Traduction: je discrimine mes élèves en hiérarchisant leur niveau de course, mais je le dis pas directement. Niveau sexisme on est pas mal. Comment ça les garçons ne pourraient pas courir avec les filles ?

Du coin de l'œil, je vois Olivia lancer un regard noir au professeur et je prie intérieurement pour qu'elle ne fasse pas part de son mécontentement. Elle est gentille, mais un peu trop grande gueule. J'ai absolument pas son aplomb, et je pense ne jamais l'avoir. C'est tout simplement pas dans mon tempérament.

Le prof nous annonce un tour de chauffe, et je fais exprès de trottiner très lentement pour être à la même allure que ma meilleure amie.

Olivia : et mais lui, prof ou pas, je vais l'encastrer dans le premier mur que je trouve. Comment ça « je mets les nuls ensemble » ? Justement c'est motivant d'avoir des bons avec nous. Elle souffle, déjà peinée de son effort. En plus j'suis sûre, il a jamais couru. T'as vu son bide ? Il est gras comme un cochon. Je pouffe de rire. Attends, pouce, j'ai un point de côté. Elle s'arrête et se plie en deux, les mains sur les cuisses

Professeur: on s'arrête pas Olivia. Il crie au loin

Olivia: et si je fais une crise cardiaque ? Elle se jette au sol et en fait des tonnes, en exagérant sa douleur. Le prof siffle la fin de l'échauffement et vient vers nous pour très certainement la relever. Nan monsieur, je souffre là, laissez-moi mourir en paix. Elle ferme les yeux et laisse sortir un bout de sa langue de sa bouche, feignant son décès

Professeur : j'ai compris que tu voulais pas faire l'activité. Elle ouvre un œil. Et je t'oblige pas à la faire. Elle se relève vivement . Elle a l'air d'aller mieux tout d'un coup

Olivia: merci monsieur. Elle dit d'une voix toute mielleuse

Professeur : mais je devrais en avertir tes parents et le proviseur

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant