71

296 26 30
                                    

Novembre 2007, Corbeil Essonnes [NABIL ANDRIEU]

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Novembre 2007, Corbeil Essonnes
[NABIL ANDRIEU]

Après avoir re-boutonné mon jean, je sors de la pièce, laissant la fille dont je connais même pas le nom. C'est officiel, Nabil Andrieu a la réputation d'un goujat, d'un coureur des jupons

J'ai bien essayé d'aller au-delà du cul, d'apprendre à découvrir la personne, en bref d'essayer de construire quelque chose. Mais j'y arrive pas. J'ai comme un putain de blocage. Parce qu'à chaque fois, j'ai l'impression de trahir Nala. La brune hante mes pensées, et j'ai l'impression de la voir et de l'entendre partout. Alors qu'est-ce que tu veux te mettre en couple quand t'as le fantôme de ton ex qui traîne dans ton veau-cer ?

Et puis y'a que du bon avec les plans cul. On baise, et on attend rien de l'autre. Pas de prises de tête, je garde ma liberté sans devoir me justifier.

Je me dirige à nouveau vers le coeur de la fête, là où nous nous sommes absentés une bonne grosse demie-heure. J'ai l'impression que certains mecs me regardent avec le sourire en coin de félicitations, parce que je viens de sauter la plus bonne de la soirée, et certaines timpe viennent caresser mon dos pendant que je me ressers à boire. Elles aussi veulent se faire tringler, alors je prends leur num et je verrais pour une prochaine fois

Je sens un regard brûlant sur mon dos, et je me retourne vivement vers l'endroit en question. Deux yeux bleus m'observent, ses yeux bleus. Elle a le même sourire que la dernière fois qu'on s'est vus, le même regard pétillant. J'écarquille les yeux. C'est pas possible, elle est pas là, ça peut pas être elle.

Je ferme les yeux, secoue ma tête et frotte mes yeux, et quand je les rouvre, Nala a disparu.

igo ? Ça va ? T'es tout pâle. Le mec pose sa main sur mon épaule, visiblement inquiet de ma tronche

-Ouais ouais, tranquille. Je viens juste de voir le fantôme de mon ex, et comme un gros con je culpabilise d'avoir niqué la fille de ce soir. Mais ça va nickel

Le gars semble rassuré, et il s'en va danser avec je sais pas qui, me laissant seul à l'espèce de bar improvisé. J'me sers un autre verre, puis encore un autre, et à la fin, je décide de boire directement à la bouteille. Ça ira plus vite

Je suis en train de dévisser le bouchon quand j'entends un rire, son rire, ainsi qu'une odeur, son odeur. Je deviens fou.

Je tourne la tête dans toutes les directions, espérant qu'elle est vraiment là et qu'elle me fait une blague, mais je ne la trouve pas, alors je vais déranger des mecs au hasard. Je sors mon bigo, et leur montre une photo de la brune, en leur demandant s'ils n'ont pas vu cette fille. Mais tous me répondent pas la négative.

J'ai sacrément besoin de prendre l'air, alors je claque la porte de l'appartement, et descends rapidement les escaliers avant de sortir du hall et de reprendre mes esprits grâce à l'air glacé qui fouette mon visage. Je m'assois sur les marches carrelées, et me roule un cône, que je charge plus qu'à l'accoutumée. J'ai vraiment besoin de la faire quitter ma tête

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant