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14 février 2014, Bordeaux [NALA PETIJEAN]

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14 février 2014, Bordeaux
[NALA PETIJEAN]

Exceptionnellement, je n'ai cours qu'à partir de 15h, jusqu'à 19h. On est vendredi, et demain matin, je boucle ma valise pour repartir à Gagarine, le temps que Nabil puisse emménager dans son appartement aux Tarterêts. Là, je migrerai ensuite au zoo, pour poser mes valises chez lui, le temps de mon stage

Mon esprit ayant été habitué à se réveiller de bonne heure pour les cours, je me retrouve à ne plus avoir sommeil, à 5h50 du matin à peine. J'essaie tant bien que mal de rester au lit, et de me rendormir, mais c'est peine perdue, alors j'enfile une veste polaire, et me dirige vers ma cuisine, pour me faire un petit déjeuner. Une fois que je l'ai englouti, je récupère mon pc, et commence à rédiger le début de mon mémoire. Il y a quelques trucs que je peux d'ores et déjà écrire, comme la présentation de l'entreprise, et la description du projet que je compte mettre en place au sein des Tarterêts 2000

Mais je n'ai pas le temps de déverrouiller l'ordinateur que mon téléphone sonne. Et mon coeur s'emballe quand je vois que c'est Nabil qui m'appelle. Pour qu'il m'appelle à 6h30, c'est qu'il doit y avoir un problème. Il m'appelle toujours le soir d'habitude

[CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE]

-Nabil ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je m'empresse de lui demander, inquiète

Nabil: t'as cours à quelle heure ? Sa voix est faiblarde, comme s'il était fatigué

-15h... mais Nab, dis moi, qu'est-ce qu'il y a ?

Nabil: je peux passer chez toi ? Il dit ça comme si on habitait à côté

-tu sais que je suis à Bordeaux quand même ? J'ai un mauvais pressentiment. Il n'est pas dans son état normal, et semble complètement déphasé

Nabil: ouais, j'sais. Comme je sais aussi que normalement, on aurait dû se voir demain... mais j'ai besoin de toi. S'il te plaît. Sa voix se brise sur la dernière partie, et ça ressemble plus à une supplication qu'à autre chose

-alors viens Simba, je t'attends. Je lui dis doucement

Je raccroche, et range aussitôt mon ordinateur. Je n'ai pas la tête à travailler, sachant que mon copain est tracassé par quelque chose qui le pousse quand même à faire un trajet en train la veille de nos retrouvailles supposées et programmées

Je ne sais pas trop à quelle heure il arrivera, mais je décide quand même de faire un petit effort pour arranger ma dégaine. Bien sûr, on a passé le stade où on ne veut se montrer à l'autre que sous notre meilleur jour, mais c'est pas pour autant qu'il faut arrêter de vouloir séduire son partenaire. Je troque donc mon débardeur tacheté par des accidents d'Eau de Javel pour mon cadeau de Noël, et enfile un autre jogging que celui complètement difforme qui me sert de pyjama ces temps-ci. Je suis tellement versatile dans mes habits de nuit, c'est aberrant. J'attache ensuite mes cheveux dans une queue de cheval, et pose mes lunettes sur mon nez juste avant d'enfiler une paire de chaussettes que je fais remonter par dessus le bas de mon survêtement. Encore une influence des Andrieu

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant