Quelques jours plus tard, Saint Pantaléon de Larche
[NALA PETIJEAN]Les pans de ma veste que j'avais laissé ouverte s'agitent dans tous les sens à cause de l'air. J'accroche fermement la taille de Nabil quand il prend un virage serré, et tout d'un coup, le stade apparaît à l'horizon.
Quelques minutes plus tard, il gare sa mobylette et tous les deux, nous avançons vers un groupe de garçons déjà équipés.
Nabil: j'vous présente Nala, ma pote. Il passe son bras dans le bas de mon dos pour m'inciter à m'avancer vers les adolescents. Je lâche un discret « salut », et aussitôt, Nabil m'abandonne pour aller se changer. Je regagne alors le bord du terrain, pour être aux premières loges de l'entraînement de mon ami
Au départ, j'étais plutôt réticente à l'idée d'assister à ses entraînements. Et puis je sais pas pourquoi, peut-être que de savoir que sa famille ne venait plus le voir depuis son changement de club m'a fait de la peine, et j'ai fini par céder. Je crois qu'il m'a eu quand, avec sa petite tête d'enfant triste, il m'a murmuré un petit « je vais être tout seul maintenant ».
Je fronce les sourcils quand, après que Nabil se soit changé, je vois un autre troupeau de garçons arriver, mais dans des maillots différents. Le fourbe, il m'avait pas dit que c'était un match. Il tourne la tête dans ma direction, avant de lâcher un petit rire. Il est fier de son coup apparemment.
Les deux équipes se mettent en place, et le match débute. J'essaie de ne pas me faire remarquer, pour ne pas déranger les garçons, mais aussi pour éviter de lui faire honte. Mais quand Nabil marque, je ne peux pas m'empêcher de laisser ma joie s'exprimer en même temps que le reste de son équipe.
Nabil commence à courir, pour célébrer son but, avant de se planter à quelques mètres de moi et de faire l'avion avec ses bras. Quelques secondes plus tard, il tombe à la renverse sous le poids de ses coéquipiers qui lui ont tous sauté sur le dos.
Il repart pour se replacer à son poste et il tourne la tête quelques secondes dans ma direction, alors j'en profite pour lui montrer que je suis fière de lui, d'un petit geste de main. Il fait un sourire de coin et se re-concentre sur le jeu.
A la mi-temps, il part dans les vestiaires, et un de ses équipiers vient me voir
—alors cette mi-temps ?
-vous dominez bien, le jeu est beau. Il hoche la tête
—tu tu connais en foot non ?
-j'essaie en tout cas
—Nabil m'a dit que tu faisais de la muscu ? J'hoche la tête. A la fin des matches, on fait souvent des défis, genre qui fait le plus de pompes. Ça te dit ?
-je sais pas, je veux pas m'inscruster. Je réponds, mal à l'aise
—s'il t'a invité, c'est aussi pour ça à mon avis. Je hausse les épaules. D'ailleurs, vous êtes vraiment amis ou un peu plus ? Je fronce les sourcils. J'sais pas, c'est pas clair quand on vous regarde
VOUS LISEZ
[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒
FanfictionUn adage nous affirme que les épreuves de la vie consolident les liens forts existant auparavant entre deux personnes. Pourtant, un autre dicton, diamétralement opposé, nous indique que les personnes ayant vécu moult drames, proches ou éloignés de l...