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25 avril 2007, Brive la Gaillarde [NALA PETIJEAN]

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25 avril 2007, Brive la Gaillarde
[NALA PETIJEAN]

J'enfile mon jean, et soupire doucement en me regardant dans le miroir. En plus de culpabiliser d'avoir raté plusieurs séances de muscu, par flemme, me voilà à ne plus aimer mon reflet

Tout ça à cause d'un garçon

J'aurais pu aller m'entraîner, j'avais le temps et l'énergie pour, mais je ne sais pas ce qui m'a pris, mon cerveau ne voulait pas y aller. Et au lieu de me forcer à me rendre à la salle, faire mon entraînement, et, au final, être contente de ne pas avoir écouté la petite voix dans ma tête, j'ai fait la grosse loche dans mon lit, ou sur le canapé du salon. Résultat, depuis notre dernière dispute, je n'ai pas foutu mon pied dans la salle de sport, et je culpabilise énormément

J'ai l'impression d'avoir perdu tous mes muscles, et d'être devenue maigrichonne, alors que scientifiquement parlant, je sais que c'est impossible. Au pire mes muscles sont un peu plus plats, mais rien de dramatique, contrairement à la vision biaisée que j'ai de moi, et qui me donne envie de pleurer

Je coiffe rapidement mes cheveux, attrape la peluche que je mets dans une petite poche, et descends les escaliers pour enfiler mes chaussures et me diriger chez mon copain. Je crois qu'il est temps d'enterrer définitivement la hache de guerre, parce que même si on entretient des rapports cordiaux depuis plus d'un mois, notre complicité me manque. Alors aujourd'hui, je vais faire comme si rien n'était arrivé, et mettre toute mon animosité et ma rancune de côté

Je pousse la porte d'entrée, et vois l'algérien rigoler avec ses amis. Je m'approche alors timidement, et les gars semblent comprendre, puisqu'ils partent tous à droite à gauche, pour nous laisser un peu d'intimité

-Joyeux anniversaire. Je lui dis doucement

Nabil : merci. Il sourit timidement. Je savais pas que t'allais venir

-j'allais pas rater tes 18 ans quand même, c'est un moment important la majorité, non ? Il se gratte la nuque, mal à l'aise

Nabil: je suis désolé de pas être venu à ton anniv. C'est juste que-

-tu savais pas si tu étais le bienvenu à cause de tout ce qui s'est passé, et se passe encore entre nous. Je le coupe et il acquiesce

Nabil : je me suis dit que j'avais pas le droit de te gâcher cette journée, et si je venais, j'avais peur que ça te nique l'ambiance et que tu profites pas à 100%. Je l'écoute attentivement. Mais finalement, ça t'a peut-être fait encore plus de mal que je sois pas là. Il murmure

-écoute Nabil, je suis pas venue pour que tu te justifies de ton comportement, parce que ça ne changera pas ce qui a été dit et fait. C'est juste que... tu me manques. Mes yeux me brûlent. Le Nabil de nos débuts me manque. Alors si on pouvait enterrer nos rancœurs, et profiter de notre fin d'année scolaire, ça serait un magnifique cadeau. Comme seule réponse, il pose ses lèvre sur les miennes, et m'embrasse tendrement, avant de nous séparer

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant