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Septembre 2011, Tarterêts [NALA PETIJEAN]

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Septembre 2011, Tarterêts
[NALA PETIJEAN]

Arrivée aux Tarterêts 2000 depuis le début de la matinée, je n'ai pris aucune pause, ni même pour fumer ou manger quelque chose. Il faut dire que c'est plutôt compliqué de s'arrêter en plein milieu d'une série de calculs; tu sais jamais où tu t'es arrêté quand tu reviens dessus après t'être octroyé quelques minutes de répit

C'est d'ailleurs comme ça que j'ai réussi à finir dans les temps l'épreuve d'éco gestion au bac: à partir du moment où ça a commencé, jusqu'au moment où l'examinateur nous a demandé de lever les mains, l'épreuve étant terminée, je n'ai cessé d'écrire, la tête fermement baissée vers mes copies. Tous ceux ayant adopté une autre stratégie que la mienne n'ont pas eu le temps de finir, tellement cette épreuve était dense. Et j'ai moi-même eu peur de ne pas la terminer, mais finalement, j'ai eu le temps de mettre le point final à quelques secondes de la fin. Ça s'est vraiment joué à un cheveu près, et en sortant de la salle d'examen, complètement à bout et fatiguée mentalement parlant, Bastien et Malik avaient choisi de me renommer « la machine »

Je continue de taper frénétiquement sur les touches de la calculatrice, avant de recopier le résultat sur une feuille de brouillon, et je fronce les sourcils, constatant que je ne retrouve pas le résultat escompté. Super, j'ai fait une erreur, sans savoir où, et je vais devoir me retaper tous les calculs un par un jusqu'à atterrir sur la coquille

Soufflant d'exaspération, et laissant retomber mon dos sur le fauteuil de président, je me fais tourner sur moi-même quelques fois, avant que René ne vienne me tenir compagnie, après qu'il m'ait laissé travailler tranquillement depuis mon arrivée. Au vu de sa tête, la petite visite qu'il devait rendre et dont il m'avait informé ne s'est pas très bien passé.

Il tire un fauteuil , se laisse tomber dedans, la mine dépitée, et on ne communique que par un échange de regards pendant quelques secondes. Je me demande bien lequel de nous deux est le plus au bout de sa vie 

René: tiens. Il me jette un petit sachet de viennoiseries venant de la boulangerie du coin. Je t'ai pris une chocolatine. Il insiste sur le dernier mot, et je souris doucement tout en l'attrapant du pochon huileux

-journée de merde, hein ? Il grogne. Café ? Nouveau grognement, que j'interprète comme une réponse positive

René: j'ai commandé une bouilloire. Je me tourne vers lui, étonnée. Comme ça, tu pourras prendre un thé pendant que je bois mes cafés. Nouveau petit rictus sur mes lèvres. Est-ce que René Andrieu aurait un jumeau doux et attentionné ? Cela expliquerait énormément de choses, notamment son caractère si différent avec moi, comparativement à celui qu'il a en présence des autres

-t'es pas obligé de faire tout ça pour moi, tu sais. Je lui sers sa tasse, dont il s'empresse d'avaler une gorgée, sans sourciller

René: faut être aux petits soins pour son employée si je veux pas qu'elle me claque la porte au nez. Je pouffe de rire, et vais pour renchérir quand des bruits de pas se font entendre, et se rapprochent de plus en plus de là où nous sommes. Et puis une voix, appelant son père

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant