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Le lendemain, Brive la Gaillarde [NALA  AMAURY]

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Le lendemain, Brive la Gaillarde
[NALA  AMAURY]

Il s'approche de moi, avec ce regard si caractéristique qui a marqué toute mon enfance, mais je réussis à ouvrir les yeux, en sachant pertinemment que ce n'est qu'un cauchemar. Ça faisait longtemps que j'en avais pas fait.

Je me lève, fatiguée et à contre cœur, et je descends les escaliers pour aller retrouver ma grand-mère. Elle est en train de préparer le déjeuner, et, en m'entendant arriver, elle se retourne vers moi, avec un grand bol de thé.

Manou: tu t'es réveillée de bonne heure pour un lendemain de pleine lune. J'embrasse sa joue

-j'ai fait un cauchemar. Elle fronce les sourcils. Et puis de toute façon, quand j'ai cours, je suis obligée de me lever tôt, que je sois fatiguée ou pas. Je dis en commençant à boire une gorgée de mon thé

Manou: c'est toujours le même cauchemar ? Celui de ton enfance ? Je hoche la tête. Tu veux retourner voir le psy ? Je vois le voile d'inquiétude dans son regard

-non, c'est bon. Je lui lance un sourire réconfortant. J'ai parlé d'eux un peu avec René au Drop. C'est ça qui a dû raviver les souvenirs. Elle passe sa main sur ma joue

Manou: si ça va pas, tu me le dis, d'accord ? J'hoche la tête, et m'assois à la table de la cuisine pour finir de boire mon bol

-c'est à quel heure le rendez-vous déjà ?

Manou: cet après-midi, ne t'en fais pas. Je secoue la tête de haut en bas, pour lui montrer que j'ai entendu ce qu'elle m'a dit

-j'ai le temps d'aller marcher un peu avant qu'on passe à table ? Je demande, espérant que sa réponse soit positive

Manou: une petite heure alors. Elle me sourit, et, après avoir fini de boire, je dépose mon bol dans l'évier avant de me chausser, de mettre une veste et une casquette, et de partir me dégourdir les jambes.

Je presse le pas au moment où ma marche m'emmène devant la maison des Andrieu. Je suis encore gênée de ne pas avoir assuré mon engagement de la veille, et espère que mon chemin ne croisera pas celui du patriarche.

Et c'est finalement l'aîné des garçons que je croise, Monsieur casquette, sur la place du village, en train de raper avec ses amis. Il m'interpelle, mais je fais la sourde oreille, jusqu'au moment où je sens qu'on m'attrape le poignet et qu'on me force à me retourner.

—bien oué-j' le coup d'hier hein

-j'avais un empêchement

—c'est ce qu'a dit ta grand-mère. Mais entre nous, on sait bien que t'avais juste la flemme de ce repas

-j'aurais vraiment aimé venir, mais j'ai vraiment eu un empêchement. Je dis d'un ton sec, vexée qu'il ne me croit pas

ouais, si tu l'dis. Il soupire, et brise le silence après une ou deux minutes, pile quand j'allais partir. Askip tu t'appelles Nala ? J'acquiesce. Zehma comme dans le roi lion ? Il pouffe de rire

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant