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Novembre 2007, Mozambique [NALA PETIJEAN]

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Novembre 2007, Mozambique
[NALA PETIJEAN]

Je bois une gorgée d'eau en bouteille, tout en regardant le chantier de l'école que nous sommes en train de construire. Le projet avance hyper bien, ce qui fait que dans moins d'un an, les premiers écoliers pourront venir s'instruire dans le lieu que l'on aura bâti à la force de nos bras.

Je récupère une serviette, soulève ma casquette pour essuyer mon front, et replace le couvre-chef sur ma tête. Ici le climat est à l'inverse de la France, ce qui fait que nous sommes en plein dans la saison humide, c'est à dire l'été. Le temps est très humide, et on se prend très régulièrement des averses torrentielles, faisant réveiller mon arthrose qui, aujourd'hui particulièrement, me fait atrocement souffrir, malgré mes genouillères et ma ceinture lombaire

Jérémie se place à côté de moi, dégustant un Pasteis

Jérémie: c'est trop haut maintenant pour qu'on puisse poser les briques depuis le sol. Va falloir que quelqu'un monte en haut du mur pour les poser par le dessus

-je peux y aller. Je me propose, tout en enlevant ma veste. La chaleur est tellement étouffante que je transpire abondamment, malgré mon short et ma brassière

Jérémie: t'es sûre que tu le sens bien ? La dernière fois, les briques étaient mouillées à cause de la pluie et la personne a glissé. Il grimace. Elle s'est arrachée toute la peau du dos, on l'a rapatriée en France en catastrophe. C'était vraiment pas beau à voir. Je mords ma langue, plus aussi sereine tout d'un coup

-Ouais c'est bon, je vais le faire

Après avoir averti les autres que c'est moi qui allait me dévouer, les plus protecteurs essaient de m'en dissuader, faisant le lien entre l'orage de cette nuit et le malheureux incident mentionné par Jérémie. Mais je leur tiens tête, et ils finissent par abdiquer

Je me place en face du mur, saute légèrement pour attraper le haut des dernières briques posées, et tire de toutes mes forces pour me hisser au sommet de l'édifice érigé. Puis, je penche mon buste en avant, que je plaque contre le haut du mur. Une fois dans cette position, je n'ai plus qu'à ramener mon premier pied proche de ma poitrine et à pousser dessus très fort pour me tenir enfin droite et debout. Mes coéquipiers m'applaudissent alors que je ricane en contractant mes biceps. Comme quoi, le muscu, ça paye

Je sécurise un peu plus le haut du chantier en demandant des planches de bois, que je place en quadrillage. Je place ensuite un pied dessus, et appuie en donnant des coups de pied de plus en plus fort pour tester la résistance de mon installation. Et une fois que tout est opérationnel, on me fait passer tout ce dont j'ai besoin pour ma mission grâce à un système de poulie

-les mecs, faites passer le bordel de l'autre côté. Je leur fais signe. Faut que je fasse monter le mur de l'autre côté si je veux garder des planches au minimum droites

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant