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Juillet 2005, Brive la Gaillarde [NALA PETIJEAN]

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Juillet 2005, Brive la Gaillarde
[NALA PETIJEAN]

Je toque à la porte d'entrée boisée de mes voisins, mon sac à dos de sport posé sur l'une de mes épaules. Au bout de quelques secondes, Tarik m'ouvre, et son visage se ferme quand il me voit. Il tourne la tête vers l'intérieur de la maison, sûrement pour appeler son frère, mais je pose ma main sur son bras pour l'arrêter dans son action.

-si c'est le fait que je m'entraîne avec ton frère qui te dérange, pourquoi tu viens pas avec nous ? Je lui propose

Tarik: j'ai aucun problème avec ça . Il crache amèrement, et je sens bien qu'il ment. Nabil ? Ta pute est là. Je serre les dents et lui lance un regard noir. Qu'il aille se faire foutre

Nabil: mais putain, laisse-la tranquille. Il s'énerve en nous rejoignant, et tire le bras de son frère pour lui parler à part. C'est pas ma pute, c'est ma pote, et si t'as un problème avec ça, tu me le dis à moi, mais tu t'attaques pas à elle. Il pointe son doigt vers lui, comme pour le menacer. Dernière fois que je te le dis, c'est clair ?

Tarik: et tu menaces qui comme ça, hein ? J'te rappelle que je suis ton grand, alors me parles pas comme si j'étais ton p'tit. Si tu veux parler comme ça à Yaya, c'est ton problème, mais tu m'la fais pas à moi. Il pousse le torse de Nabil, et ce dernier se ré-avance vers son aîné, avant de coller son front au sien. Tu vois pas qu'elle cherche que ça ? Nous monter les uns contre les autres ? Ça va ? T'as bien réussi ton coup ? Il me lance

-maintenant vous arrêtez vos conneries, et quand je dis « vous » c'est tous les deux. Nabil, j'ai pas besoin de ta protection. On est pas ensemble, on se doit rien. Et Tarik, si t'as un problème avec moi, tu viens t'expliquer, mais tu commences pas à embrouiller ou impliquer ton frère dans ta gué-guerre débile contre moi. Ils se séparent et me regardent tous les deux avec de grands yeux étonnés. J'vais y aller seule, c'est bon

Je commence à faire demi-tour, et entreprends de me rendre à la salle seule, mais très rapidement, les pas de Nabil me rattrapent.

Nabil: tu pensais réussir à me semer avec tes petites jambes ? Il pousse mon épaule avec la sienne tout en pouffant de rire

-je veux pas être responsable d'une embrouille entre vous. Si vous ne vous parlez plus, je m'en voudrais toute ma vie d'avoir brisé votre lien

Nabil: tu vas rien briser du tout, c'est normal de s'embrouiller avec les gens qu'on aime. Parce qu'on a chacun nos caractères. Il pince ma joue et mon sourire commence à revenir

On continue à marcher, et au bout d'un moment, Nabil me pousse légèrement pour me faire changer de place. Je ne comprends pas de suite, mais quand on arrive sur une rue un peu plus passante, j'en déduis qu'il a fait ça pour me protéger des voitures, en me plaçant le plus loin possible de la route. Je baisse un peu ma tête quand je sens mes joues qui commencent à me chauffer, mais décide de faire comme si de rien n'était, et je continue ce petit numéro, même quand nos mains se frôlent plusieurs fois lors de notre marche.

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant