Quelques jours plus tard, Tarterêts
[NALA PETIJEAN]J'ai la crève
Ça, c'était prévisible, et pourtant, je râle et fais l'étonnée comme si je ne m'y attendais pas. Mon nez est tellement bouché que je suis constamment obligée d'entrouvrir mes lèvres pour pouvoir respirer. Et Nabil, pénible comme il est, s'amuse à fermer ma bouche en la pinçant entre son pouce, son index et son majeur, histoire de se moquer de moi. C'est sûr qu'une tentative de meurtre par étouffement sur sa future femme, c'est bidonnant
Je suis en train de fumer une cigarette, assise sur le trottoir, parce que c'est qu'il y a de mieux à faire quand on est asthmatique et enrhumée comme pas possible -notez l'ironie- quand la petite Kenza accourt vers moi. Aussitôt, j'écrase mon mégot contre le bitume, et crache ma dernière goulée de fumée
-t'es pas à l'école ? Je fronce les sourcils. Je suis peut-être décalée avec mes vacances étranges d'école supérieure, mais si je me calque sur celles de Yanis, la drôlesse ne devrait pas se tenir devant moi
Kenza: j'ai fait croire à maman que j'étais malade. Ah bah bravo la jeunesse. Elle doit avoir 7 ans et ça commence déjà à sécher les cours
-et alors ? Une petite fille « malade », ça devrait pas se reposer ? Je chatouille ses côtes
Kenza: oui mais Rayan il fait pas attention à moi. Elle boude en croisant ses bras sur sa poitrine, alors que je lui souris tristement
Je connais plutôt bien son frère Rayan. Enfin, « connaître » c'est un bien grand mot. Mais je sais que c'est un collègue de Nabil, et, bien que je ne sois pas au zoo depuis très longtemps, je lui ai déjà sauvé le cul plusieurs fois en le planquant dans le salon alors qu'il avait je ne sais qui à ses trousses.
Et c'est triste de se dire que le seul moment où Kenza peut profiter un tant soit peu de son frère, c'est quand elle est censée être à l'école. École qu'elle sèche pour passer du temps avec l'adolescent. Sauf que bien évidemment, le seul moment où Rayan est à la maison, c'est à dire en début de matinée, il le passe à dormir. Ce qui fait que les deux ne se croisent qu'en coup de vent.Kenza s'assoit à côté de moi, et colle sa petite tête contre mon bras. Elle est en manque d'affection, ça se voit
-et ta maman ? Elle est où ?
Kenza : elle travaille... je suis toute seule. Sa voix commence à trembloter
-mais non t'es pas toute seule, regarde, je suis là. Je passe ma main dans ses cheveux. Et tu sais quoi ? Tu vas même me tenir compagnie, parce que Naha elle a besoin d'aide pour travailler. Je lui fais un petit clin d'œil qui la ravit. Je corrige : elle a besoin d'affection et d'attention. Tu seras ma petite secrétaire et tu me feras passer ce que je te demande, ça te va ? Elle secoue vivement sa tête, ce qui fait bouger dans tous les sens sa petite couette. Elle a dû essayer de la faire elle-même, au vu de comment ses cheveux sont assemblés. D'ailleurs, j'y retourne c'est la fin de ma pause. Tu viens ? Je me relève et me dirige vers l'association de René, une petite compagnie supplémentaire qui trottine à côté de moi
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[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒
FanfictionUn adage nous affirme que les épreuves de la vie consolident les liens forts existant auparavant entre deux personnes. Pourtant, un autre dicton, diamétralement opposé, nous indique que les personnes ayant vécu moult drames, proches ou éloignés de l...