[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒

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Mai 2007, Brive la Gaillarde
[NABIL ANDRIEU ]

Une sortie scolaire

A notre âge ?

Et bien oui.

Le proviseur nous a interdit de faire le percent, et à la place, on se retrouve avec une sortie scolaire dans un espèce de centre aéré, où on va devoir faire des mini épreuves toute la journée.

Le pire, c'est que c'est obligatoire, et qu'on a dû payer. Bastien a eu beau trouver des textes de loi ou je sais pas quoi qui prouvent qu'on a pas le droit d'imposer une sortie payante, rien n'y a fait. Pas même le fait qu'il ait accroché des feuilles qui expliquaient le truc un peu partout sur les murs du bahut. Ça a juste fait câbler les pions, puisque aussitôt arrachées, il recollait ces petites affiches

Nala a le visage écrasé contre la vitre, totalement dépitée, et Olivia, de l'autre côté de l'allée, est dans la même position. Ça promet

Et puis, Malik commence à chanter, Bastien l'imite, et les deux meilleures amies retrouvent leur énergie et suivent à leur tour les mecs. Engrainé par l'ambiance bon enfant, je me mets à pousser la chansonnette moi aussi, en frappant dans mes mains en rythme.

Encore une fois, on est les fauteurs de trouble

Malik : mais y'a pas que ça dans la vie

—La la dir la da da

Bastien : il y a bien sûr le sexe aussi

—La la dir la da da

Olivia: en Italie on baise au lit

—La la dir la da da

Nala: en Angleterre on baise par terre

—La la dir la da da

-Mais en France nous on est pas cons

—La la dir la da da

Malik: on baise dans toutes les positions

—La la dir la da da

Un prof se lève, et nous demande de nous taire. Coopératifs, on s'exécute, un air con sur le visage. Parce qu'on est quand même fiers de notre connerie

Une demie heure plus tard, on débarque au beau milieu de nulle part, et on nous demande de faire des équipes. D'un regard avec ma meuf, on décide de ne pas être dans la même, de manière à pouvoir nous affronter sur les épreuves. Parce que c'est cool d'être en compétition avec sa nana, et que cette fausse rivalité me fait vraiment kiffer

Nala: je vais t'éclater Alexandre. Elle me murmure en passant à côté de moi, avant de se diriger vers le tonneau, et d'attraper le foulard que portera son équipe