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Mai 2013, Gagarine [NABIL ANDRIEU]

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Mai 2013, Gagarine
[NABIL ANDRIEU]

Nala: Nabil, sérieux, je vais bien. Elle souffle alors que je force le passage, et que je m'invite dans le salon

-et alors ? J'ai plus le droit de te rendre visite ? Je dis en m'affalant dans le canapé, un petit sourire sur les lèvres 

Nala: peut-être parce que je sais que tu vas juste me surveiller ? Elle croise les bras sur sa poitrine, avec un regard de défi

-Ouais, j'ai eu peur pour toi, et je m'inquiète. Et je vais pas m'en excuser. Elle se dirige vers sa chambre tout en soufflant d'exaspération, et je me lève pour la suivre. Et j'peux même pas demander aux gars de veiller sur toi, parce que ça paraîtrait louche, et vu que tu veux rien leur dire ...

Nala: parce que y'a rien à dire ! Elle hausse le ton, avant qu'un blanc ne se forme dans la conversation. Je comprends que t'aies eu peur, parce que moi aussi. Mais je te jure sur la tête de Manou que j'ai pas voulu me tuer, c'était un accident. Je la regarde, septique. Mais c'est pas une raison pour passer toutes tes journées ici, à me fixer comme le lait sur le feu, alors que je révise simplement mes cours pour mon examen

-est-ce que t'es stressée ? Elle fronce les sourcils

Nala: je ne prends plus d'anxiolytiques, non. Je grimace. Moi qui pensais avoir été discret dans l'abordage du sujet. Mais vas-y, je t'en prie, vas vérifier dans mes tiroirs. Elle me désigne son meuble d'un geste de main, alors que je secoue négativement la tête

-tu te vides la tête comment ?

Nala: je fais du sport, et je dors. Je veille tellement tard que je tombe de fatigue dans le lit, comme ça plus besoin de somnifères

-et tes genoux ?

Nala: j'ai diminué ma consommation de tramadol, et en parallèle, je vais me faire faire des infiltrations quand la douleur sera trop hard. Et je te vois venir. Elle me menace du doigt. Non, j'ai pas arrêté le tramadol, tout simplement parce que ça s'arrête pas comme ça, parce que sinon ça crée un manque. Mais je vais reprendre une consommation raisonnée, comme avant. Je la regarde fixement. J'ai envie de la croire, mais je suis le mieux placé pour savoir que c'est compliqué de battre son addiction quand on est seul. Voilà monsieur le docteur, la visite est terminée, vous pouvez repartir. Elle dit d'un ton taquin, alors que je pouffe de rire

-tu révises quoi aujourd'hui ? Elle sourit doucement

Nala: donc tu vas encore rester avec moi pendant que je révise, si j'ai bien compris

-ça te gêne peut-être ? Je lève un sourcil, alors qu'elle se mordille la lèvre, amusée

Nala: on dira aux garçons que tu me fais réciter, hein ? Je secoue positivement la tête. Alors tu peux rester. Je l'aide à porter tous ses cahiers jusqu'à la cuisine, là où elle pose tout son matos sur la table, et je la regarde ensuite se préparer un bol de thé. Tes yeux, Alexandre. Elle se retourne brusquement vers moi, et je n'ai pas le temps de bouger mes yeux. Ça va ? Mon cul est agréable à regarder ? Je la fixe, feignant de ne pas avoir compris. Si tu crois que j'ai pas senti ton regard, alors t'es sacrément con. Elle pouffe de rire, avant de s'asseoir sur la chaise, et de commencer à réviser

[N.O.S] 𝐋𝐄𝐒 𝐋𝐀𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐒𝐎𝐍𝐓 𝐁𝐑𝐔̂𝐋𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant