La Nature Dangereuse et Passionnelle 2/8 ✔️

864 142 410
                                    

Au cinquième jour, Vadim annonça au roi Frost qu'il devait rentrer à Cassandore

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Au cinquième jour, Vadim annonça au roi Frost qu'il devait rentrer à Cassandore. L'entraînement des nouvelles recrues ne devaient pas attendre dans l'urgence où la cité-état se trouvait. Il comprenait parfaitement et était heureux d'avoir pu voir sa chère fille durant quelques jours. Le problème de l'intrus étant résolu, il ne voyait aucun inconvénient à leur départ, même si cela lui faisait un petit pincement au cœur.

Le jeune malfrat était enfermé et attendait son procès. Jaya pensa, secrètement ; heureusement qu'il n'était au courant de rien, concernant Amaros...

— Je passerais vous voir à Cassandore lorsque je pourrais.

— Vous serez toujours le bienvenu, lui assura Vadim. Nous ferons un grand banquet en votre honneur.

Frost esquissa un sourire. Il le croyait sur parole, car les Blanchecombe jouissaient d'une réputation sans pareille pour les somptueux repas qu'ils offraient lors des fêtes mondaines organisées en leur royaume. Leur succulente cuisine était plébiscitée à travers Glascalia. Il s'attendait à quelque chose de haut niveau pour cette invitation.

Après une ultime étreinte avec son père, Jaya s'éloigna à contrecœur pour monter à bord du carrosse royal. L'aube peinait à percer sur le glacier ; elle avait si peu dormi. Tendue sur la banquette, ses yeux se posèrent sur son époux qui la rejoignit enfin, après avoir sifflé des ordres aux quatre soldats cassandoriens les accompagnant.

Celui-ci se posa en face d'elle sans lui jeter un seul regard.

Depuis leur accrochage dans la bibliothèque, il ne lui avait plus décroché un mot. Une froideur sans nom s'était installée dans leur couple au point où elle avait l'impression d'être revenue dans leurs débuts chaotiques. Il n'avait rien voulu savoir, ne l'avait même pas laissée s'expliquer. Son mari était englué dans sa jalousie qui le cloisonnait comme une huître devant elle.

Vadim ne l'avait pas touchée une seule fois, la privant de ses bras pour dormir. Jaya s'était retrouvée dos à lui, isolée dans son coin, rongée par l'amertume d'une colère enfouie, face à l'injustice dont il avait fait preuve à son égard. Parfois, il n'était même pas venu la rejoindre. Probablement pour errer sans but dans les dédales du château.

Ici, il n'y avait pas d'océan, ni de dragons à soigner...

C'était dans ces moments là qu'elle réalisait à quel point elle avait aimé ces nuits passées avec lui, bercées de sa chaleur et ses caresses. Cette présence si rassurante était devenue un besoin, elle qui avait toujours dormi seule malgré ses terreurs nocturnes et ses larmes. L'héritière avait réussi à retrouver un sommeil calme auprès de lui. La solitude pesait plus que jamais dans son cœur et, le jour du départ, après de longues heures à subir ce silence dans lequel il se confinait sans démordre, Jaya leva un regard triste sur son époux.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant