La Nature Dangereuse et Passionnelle 3/8 ✔️

931 142 262
                                    

Du sang

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

Du sang... du sang partout...

Du sang sur ses mains, sur le château d'Alhora...

Sur le corps de sa mère, étalée dans la neige...

Éclaboussant les cicatrices de Vadim...

Était-elle morte ? Jaya ne parvenait plus à distinguer la réalité au sein de cet espace immatériel. Elle y flottait, revoyant dans un flash le cœur bleuté et luisant du Géant Gelé. Un cœur qui transperça le sien. Tout ce sang lui revenait comme un cauchemar. Jaya luttait de toutes ses forces, implorant qu'on la délivre de cette mer écarlate où deux orbes d'un azur profond la narguaient, présage d'un danger imminent.

Tellement de sang... Tellement de peur...

Par pitié... À l'aide...

— Jaya ?

Une voix retentit au loin ; floue, distordue, mais bien là. Que disait-elle ? Qui appelait-elle ?

Doucement, les sens de Jaya se réveillèrent. L'héritière s'efforça de soulever ses paupières alourdies ; seule une fine lueur parvenait à caresser sa rétine. Progressivement, elle abandonna les ténèbres de son sommeil. Sa bouche sèche réclamait l'apaisement, tandis que ses mouvements semblaient entravés par d'invisibles liens.

Elle... Elle était vivante.

Un râle sortit d'entre ses lèvres, alertant une âme présente autour du lit.

— Jaya ? Tu m'entends ?

Une silhouette floue s'agita devant ses yeux. Clignant des paupières, la jeune brune discerna le visage et la chevelure blonde de Vadim. Il était là, à son chevet... Balayant les alentours d'un œil hagard, Jaya constata qu'ils étaient dans une chambre peu éclairée. Les murs, faits de planches délabrées et vermoulues, témoignaient d'un lieu ancien et peu propre. Poussière et toiles d'araignées ornaient les coins du plafond. Cependant, les draps exhalaient un doux parfum de fleur d'oranger.

Se redressant en position assise, la princesse grimaça ; une ecchymose ornait désormais son épaule. Sans doute était-elle due à sa chute brutale. La pluie et l'orage s'unissaient en une symphonie sauvage à travers la fenêtre. Leur mélodie conjuguée se révélait à la fois enchanteresse et inquiétante.

— Où... Où est-ce qu'on est ?

— Dans une auberge près du village d'Antèros, non loin de Starania. Tu t'es évanouie lors de l'embuscade. Les bandits survivants se sont dispersés dans la forêt après l'éboulement. Nous avons tenté de les retrouver, sans succès. J'ai préféré donné l'ordre de partir, au cas où ils décideraient de revenir avec des renforts. Notre escorte et notre matériel ont beaucoup souffert.

Il posa sa main sur le front de Jaya pour prendre sa température. Tout semblait normal, malgré son teint encore maladif.

— J'ai perdu connaissance ?

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant