Le Jugement du Martyr 4/7 ✔️

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En quittant le tribunal, Byron était à bout de nerfs

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En quittant le tribunal, Byron était à bout de nerfs. Une seule pensée l'obsédait : retrouver sa belle-fille et régler cette crise une bonne fois pour toutes. Il avait donc laissé un Frost préoccupé derrière lui pour rejoindre un couloir non loin de la salle de jugement. Le roi d'Alhora, toujours perturbé par ces événements et la perte de maîtrise de sa fille, se dirigea vers les carrosses en attendant que les Blanchecombe ramènent Jaya.

Il ressentait le besoin d'être seul un instant pour réfléchir sur les doutes qui l'assaillaient concernant sa fille. Il n'était pas dupe. Sa soudaine exaltation lui laissait un arrière-goût de mystère, et il avait bien l'intention de l'interroger à ce sujet une fois sur le chemin du Beffroi.

Dans le palais de justice, Byron contourna un angle de mur et tomba sur Leftheris faisant face à Jaya, assise sur une marche d'escalier. Lorsqu'elle leva la tête vers lui, le roi cassandorien vit les larmes incessantes couler sur son visage d'albâtre. Voilà ce sale traître... ce père indigne ! L'alhorienne, hors d'elle, se leva et le chargea sans retenue.

— Comment avez-vous pu le laisser être traité de la sorte ? Pourquoi avez-vous laissé Vadim être condamné ? Pourquoi n'avez-vous rien fait ?! C'est votre fils !

— Il a enfreint les règles saintes et détruit ma si précieuse cité. Je ne peux aller contre le haut conseil, même à mon grade, lui siffla-t-il, amer.

— Votre ville compte plus que votre propre enfant ? Vous n'êtes qu'un monstre sans cœur !

Comment osait-elle lui manquer de respect de la sorte ? Byron fit un pas en avant et la surplomba de sa haute taille, la réduisant d'un seul regard à l'état de microbe. Son visage en pâlissait de colère.

— Vous pensez que je n'ai aucun coeur ? Que cette situation ne m'atteint pas ? C'est mon garçon... Je suis aussi meurtri que vous, peut-être même plus.

— Je ne vois et ressens que de la froideur en vous... Vous n'avez même pas cillé quand vos soldats l'ont frappé et humilié devant tout le monde.

— Montrer ses sentiments est la pire des faiblesses. Je n'ai pas eu le choix.

— On a toujours le choix !

— Malheureusement non, jeune fille. Pas dans cette situation.

— Vous êtes un roi ! Vous avez le pouvoir dans cette ville !

— Même un roi n'a parfois pas de force contre les lois créées par la religion !

— Quel genre de roi êtes-vous alors ?

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant