𝐄 𝐏 𝐈 𝐒 𝐎 𝐃 𝐄 - 16 : Une Grande Nouvelle 1/8 ✔️

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Le jour se leva dans la difficulté pour Leftheris

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Le jour se leva dans la difficulté pour Leftheris. Cet astre maudit brûlait sa rétine fragile, même à travers les rideaux de la salle des repas. Il avait prié les servantes de les refermer, tant cette lumière matinale lui était insupportable.

Encore une nuit bien courte, bien trop mouvementée, tourmentée... Son corps, à la longue, peinerait à tenir le rythme. Il était seul au petit-déjeuner, ce n'était peut-être pas plus mal. Durant les maigres instants de repos qu'il avait pu obtenir, des rêves indécents l'avaient torturé. Heureusement, Varvara était parvenue à éteindre ces flammes dévorantes ; il devait beaucoup à cette jeune fille. Sans elle, il aurait parié des sacs de gallons qu'il se serait fait péter une veine dans la tête à force de réprimer son désir mordant.

Un soupir, il ferma ses yeux cernés. Une main soutenant son front alourdi de fatigue, le silence de la salle des repas l'aida à apaiser ses sulfureuses pensées encore très vives de la nuit dernière.

Peut-être pourrait-il se reposer ici, quelques instants, avant de devoir partir au travail...

Juste quelques minutes...

Mais la grande porte de la pièce grinça.

— Oh, il n'y a que vous, ce matin ?

Cette voix... Leftheris sursauta, saisi par une décharge intérieure. Ses prunelles accostèrent sur l'objet de tous ses tourments, celle qui l'avait empêché d'être droit et de dormir convenablement. Elle était là, à l'embrasure de la porte...

Jaya...

Il déglutit, s'agitant sur sa chaise alors que les souvenirs de la serrure lui revenaient en plein visage. Des images magnifiques et charnelles de cette si belle créature. Pourquoi fallait-il que ce soit elle qui apparaisse en premier ? Comment la regarder en face désormais, alors qu'il la voyait toujours nue dans ce lit ? Si délicate, si sensuelle, si... attirante.

Reprends-toi, général ! Ça suffit !

Se redressant légèrement, tremblant, Leftheris intercepta le sourire innocent de la jeune femme avec une moue préfabriquée.

— Bonjour.

— Bon... Bonjour, Jaya...

Ce sourire... Elle le recouvrait de gentillesse. Elle ignorait tout... Tout du feu qui avait brûlé en lui à son égard jusqu'à le pousser vers des chemins escarpés. Lorsqu'elle s'approcha, il se tétanisa.

— Nos rois ne sont pas là ?

— Non... Ils sont partis très tôt dans la forge royale. Ils avaient des affaires à régler là-bas.

Jaya baissa la tête, déçue. Elle savait que son père devait repartir aujourd'hui pour Alhora. Elle aurait aimé le voir un peu avant pour profiter d'un temps minime avec lui. Peut-être lui parler de ce qui enflait en elle, doucement. Elle n'imaginait que trop bien sa joie à l'idée de l'apprendre. Être grand-père, entendre les petits pas d'un enfant dans son dos, qui l'admirait et sautait dans ses bras. Oui... Un tableau magnifique à ses yeux.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant