Préjugés et Oreilles Indiscrètes 4/7 ✔️

608 102 77
                                    

Starania se tenait à portée, menaçant une fois de plus Cassandore

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Starania se tenait à portée, menaçant une fois de plus Cassandore. Pour Jaya, c'était une source d'angoisse supplémentaire. La cité avait déjà subi un assaut, l'adversaire en connaissait les faiblesses. Ils n'étaient pas encore prêts. Et si Starania prenait les devants, comme le redoutait Byron ? Peut-être auraient-ils eu, durant ces mois, le temps nécessaire pour élaborer une stratégie visant à démanteler les défenses de la cité-état ? Rien qu'à cette pensée, Jaya s'inquiétait pour ses proches.

Pour son père, pour son mari... et pour son bébé. Supporterait-il la peur malaxant les entrailles de sa mère ?

Elle voulait plus d'informations, comprendre où en était Cassandore dans ses préparatifs. Comprendre pourquoi cela prenait tant de temps et pourquoi les Blanchecombe se montraient si secrets concernant l'approche ennemie. Ils n'en discutaient jamais en sa présence, toujours isolés lors de leurs stupides réunions !

Ne la jugeait-on pas suffisamment intelligente pour comprendre les tournants de la guerre ? Selon Byron, ce sujet ne concernait pas les princesses. Quelle absurdité ! Son beau-père la méprisait, même s'il ne l'exprimait pas ouvertement. Vadim ne lui révélerait rien, afin de la préserver, elle en était consciente. Tout comme son père.

Son dernière espoir était Leftheris.

Ce pourquoi, juchée sur le dos de Scalön, Jaya gravit les collines sous le soleil de l'après-midi pour rejoindre la base militaire. Lorsqu'elle franchit le mur de tentes, la silhouette élancée de son beau-frère se dessina au cœur du camp. Ses soldats, alignés à la perfection, écoutaient attentivement les consignes du briefing. La voix du général était implacable, résonnant dans l'étendue sauvage. Ces hommes et femmes devaient être prêts à affronter toutes les éventualités durant cette mission sur le terrain et avaient été entraînés en conséquence.

Le martèlement des sabots attira son attention vers l'entrée de la base. Un instant, Leftheris fut aveuglé par le soleil au zénith. Portant sa main en visière au-dessus de ses yeux fragiles, il se figea en apercevant Jaya. Son cœur redémarra au quart de tour. Que faisait-elle ici, à cheval ? Il ne l'avait pas revue depuis la veille, au banquet... Ou plutôt, depuis la passerelle. Elle semblait avoir recouvré ses esprits. Toutefois, l'inquiétude teintait les traits si gracieux de son visage.

— Bien, soldats, commencez à préparer les munitions et remplissez les gibernes pour le départ. Rompez !

La garnison se dispersa aussitôt. Leftheris put accorder toute son attention à sa belle-sœur qui n'osait entrer sur le camp militaire, de peur de gêner la préparation des soldats. Quelque chose devait la perturber si elle était ici, elle qui n'y venait jamais habituellement. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, l'objet de son tourment le piqua d'un œil lourd.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant