La Cruauté Staranienne 2/10 ✔️

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Se débattant de toutes ses forces, Jaya fut entraînée hors du combat par ses ravisseurs

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Se débattant de toutes ses forces, Jaya fut entraînée hors du combat par ses ravisseurs. Résister ne servait à rien, elle était en faible position face à eux. Attachée les mains en avant et étouffée par son bâillon, elle n'avait aucun pouvoir de se défendre. Ses poignées étaient engourdis par les liens. Personne ne la verrait disparaître, son seul témoin et protecteur était mort.

Elle n'aurait jamais dû quitter le Beffroi. Elle regrettait amèrement son impulsivité insensée et ces discordes. Elle aurait dû demeurer aux côtés de Vadim, surmonter ce qu'il avait fait, car il n'était pas véritablement coupable.

Vadim... Elle était si désolée.

Rapidement, ils dénichèrent une charrette vide dissimulée derrière une ruelle et y jetèrent Jaya. Ses cris étouffés s'intensifièrent. Hors de question qu'ils l'enferment là-dedans ! Elle le refusait en bloc ! Puisant dans ses dernières forces, elle tenta de se redresser, de se soustraire à leur emprise et d'asséner un coup de pied au visage de l'un des hommes qui la retenaient. Sa bottine en heurta un à la mâchoire, y laissant une éraflure. Un filet de sang s'échappa de la plaie que l'homme comprima de sa main.

Voilà une donzelle bien récalcitrante, pensa-t-il.

Une grande gifle suffit à la calmer. Le choc retentit, troublant l'esprit de la jeune femme qui s'affala brusquement sur le bois sale de la vieille charrette. Sa tempe percuta violemment le sol sous elle. Une douleur martelait son crâne, un sifflement aigu vrillait son oreille. L'environnement tournoyait autour d'elle, tel un manège démentiel qui lui dérobait son énergie jusqu'à ce qu'elle sombre dans l'inconscience.

— Accrochez un cheval dessus, on ramène ça à Starania.

Ils se regardèrent, fiers de leur prise, avant de refermer la porte de la charrette.

Sans jeter un regard en arrière, Vadim filait à travers les flammes et le chaos. Ses yeux alertes balayaient les alentours, ne cherchant qu'une seule âme parmi la multitude. Des silhouettes se bousculaient tout autour de lui, leurs cris grimpaient jusqu'aux cieux dans le tourbillon des explosions. L'épée fermement en main, il ne montrait aucune pitié envers les soldats adverses qui osaient se dresser sur sa route. Leur sang tracerait un chemin menant droit à elle...

— Jaya !

Malgré ses appels désespérés, ses recherches effrénées et ses mains maculées de sang, Vadim ne parvenait pas à la trouver. Elle ne pouvait avoir disparu ; l'assaut avait été lancé peu après son départ. Elle devait être tout proche ! Son cœur ne faiblissait point face à la fureur et l'angoisse qui le rongeaient.

Même si la pensée de savoir Jaya hors de la tour l'inquiétait, Leftheris avait pris la tête des troupes et faire corps autour du Beffroi pour repousser l'envahisseur. Byron et Frost l'avaient rejoint, déterminés à protéger vaillamment la cité. Mais pour Vadim, cette ville maudite pouvait bien brûler ! Seule Jaya lui importait. Seule l'idée de la revoir, ne serait-ce qu'un bref instant, lui insufflait la force de tenir tête aux staraniens qui se précipitaient sur lui, armes brandies.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant