Pour toi, Fruit des Neiges 2/7 🍋 ✔️

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Par une nuit d'orage, les éclairs zébraient le ciel à travers la vitre

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Par une nuit d'orage, les éclairs zébraient le ciel à travers la vitre. Dans la chambre du couple princier, un feu dansait dans la cheminée, ondoyant et crépitant à mesure que le bois succombait à l'intense chaleur. Une nuit calme en apparence.

À peine sorti de son bain, Vadim se sécha et s'enroula d'une serviette. Le froid à l'extérieur était très vif, sachant que l'hiver était sur le point de revenir avec ses neiges et son temps gris. Un bonheur de travailler à l'extérieur, pensa-t-il, plein de sarcasme.

Glissant une main dans ses cheveux encore humides qu'il ramena en arrière, il regagna la chambre, avant de s'arrêter dans l'encadrement de l'arche. Ses yeux se posèrent automatiquement sur la silhouette de Jaya, assise devant la coiffeuse, prête à aller se coucher. Sa brosse à cheveux coulait doucement dans ses longues mèches corbeau pour en éliminer les noeuds. Elle ne lui accorda aucun regard.

Quatre semaines étaient passées et elle conservait une tristesse affligeante.

Il n'avait pas revu l'ombre d'un sourire sur ce soleil qui illuminait autrefois sa vie, et cela lui faisait mal. Si mal. Un mois sans la toucher, sans partager autre chose qu'une accolade. Le soir, il lui arrivait bien souvent de faire des cauchemars et de finir en larmes sur l'oreiller, alors il la prenait contre lui et la berçait jusqu'à ce qu'elle se rendorme.

Elle ne sortait plus, passait ses journées enfermée dans sa chambre à ruminer dans son lit et ne mangeait que très peu. Parfois, il la sentait frémir quand il glissait tendrement sa main sur sa cuisse ou son ventre. Des gestes qu'il avait pris l'habitude de faire, même sans arrières-pensées, mais avec lesquels elle avait pris une certaine distance.

Il savait combien elle avait souffert, comme la douleur avait du mal à partir après son accouchement difficile et la perte de leur fils. Le temps panserait probablement les blessures et il serait là pour elle, pour l'aider à guérir, comme il l'avait promis.

S'approchant prudemment, il vint s'agenouiller à son chevet. La brune fixait son reflet avec insistance, comme si elle cherchait à percer sa propre âme. Il patienta quelques instants en silence, attendant que l'objet de tous ses tourments daigne enfin poser un œil sur lui.

— Tu vas bien, Madame Blanchecombe ?

Elle déposa sa brosse et hocha lentement la tête.

— Oui, ça peut aller.

— Tu es sûre ?

— Oui, ne t'en fait pas. Tu... Tu as fini ton bain ?

— Oui, ça détend un bain chaud avec le mauvais temps dehors. Tu aurais dû rester un peu plus longtemps avec moi.

À nouveau, elle dodelina sans grande conviction. Il était dans le vrai. Ils avaient pris un bain ensemble et rester là, contre lui, dans ses bras, dans cette eau chaude et parfumée lui avait procuré un tel bien-être. Elle ne l'aurait plus quitté tant son corps essoré réclamait cette détente qu'elle ne lui offrait jamais. Seulement, elle avait préféré sortir plus tôt lorsque des pensées noires l'avaient assaillie, prétextant qu'elle avait trop chaud.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant