Le Bal de la Floraison 3/5 ✔️

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Perdue dans ses pensées, Jaya s'évadait de l'atmosphère festive et du mouvement incessant qui l'entourait

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Perdue dans ses pensées, Jaya s'évadait de l'atmosphère festive et du mouvement incessant qui l'entourait. La fatigue la submergeait, après avoir été contrainte de saluer un nombre incalculable d'invités fastueux du roi qui tenaient à la rencontrer et à admirer sa beauté, qu'on disait être l'une des plus incroyables de l'île de Glascalia. Cette affirmation avait parfois fait sourire Jaya. Bien sûr, elle était consciente d'avoir hérité de la beauté de sa mère. Son père lui chantait souvent qu'elle était son portrait craché au même âge. Cependant, elle savait aussi que l'attrait que les autres éprouvaient pour elle n'était dû qu'à son statut de princesse, ni plus ni moins.

Malgré sa petitesse, Glascalia possédait de nombreux villages. Des filles probablement plus belles qu'elle devait s'y cacher. De toute façon, à ses yeux, sa beauté ne comptait que pour une seule personne.

Tiordan...

Il n'avait pas quitté ses pensées de toute la soirée. Elle portait encore sa couronne de fleurs et heureusement, personne ne lui avait encore posé de questions, pensant probablement qu'il s'agissait d'un couvre-chef en l'honneur de leur dieu. Les gens de la haute noblesse étaient bien trop occupés à parler politique et se montrer grandioses auprès du roi pour remarquer ce petit détail.

Entre deux gerbes de Fleurs Flocons, disposées près des musiciens, Jaya se fondait presque dans le décor, bien que les jeunes hommes du bal la dévisageaient parfois avec insistance. Sa beauté faisait l'unanimité parmi ces nobles héritiers dont le célibat devenait pesant à la vue de cette dernière. La saison mondaine avait enfin débuté et ces garçons étaient là pour une seule raison : trouver leur future épouse. Et pour un grand nombre d'entre eux, la princesse était la favorite.

Le roi, surprotecteur malgré tout, gardait un œil sur ces prétendants, promettant de fondre à l'attaque au moindre geste irrespectueux envers sa précieuse fille.

— Quelle est donc cette horreur ?

Un coup donné dans la couronne de Jaya la fit tomber au sol. Elle qui pensait que sa chère cousine allait au moins avoir la décence de l'ignorer plutôt que de venir l'importuner en public.... Elle n'avait même pas ce respect.

— Evanora, quel plaisir de te voir, chère cousine, lui marmonna Jaya, sans le penser.

Évidemment qu'elle n'en pensait pas un mot ! Comment le pourrait-elle ? Si seulement Jaya  avait le pouvoir de la faire disparaître dans un éclair magique, elle le ferait sans hésiter. Seulement, sur son île, la magie, aussi nommée Risen, n'était réservée qu'à Ymos, leur dieu. Il s'agissait de son œuvre divine. Elle était formellement interdite aux humains, pauvres êtres mortels et fragiles. Or, Jaya avait déjà entendu dire que certains ermites bravaient les lois saintes et maniaient cet art proscrit, un peu comme ces gens du continent avec qui leur île n'avait aucun contact.

La mort était la seule sentence promise à ces glascales s'ils venaient à être attrapés par le haut conseil religieux. Ils ne plaisantaient pas avec les ordres d'Ymos.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant