Une Grande Nouvelle 8/8 ✔️

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Quelques jours plus tard, la bonne nouvelle tomba sur le Beffroi

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Quelques jours plus tard, la bonne nouvelle tomba sur le Beffroi. La princesse était enceinte ! Quelle joie ! Quel bonheur ! La félicité engorgeait les murs de la tour et le cœur des servantes, qui s'étaient précipitées vers elle dès qu'elles l'avaient aperçue sortir de la salle des repas. D'abord surprise, Jaya s'était laissée submerger, le sourire aux lèvres, par ce flot d'affection. Son cœur palpitait d'émotion face à l'accueil chaleureux que le personnel réservait à son futur enfant.

En effet, un bébé allait venir égailler leur vie, ce qui ravissait ces dames se pressant autour d'elle pour caresser son ventre et l'étouffer sous leur masse.

Si elle en avait eu la possibilité, Varvara aurait éloigné tout ce petit monde afin de permettre à la princesse de respirer plus aisément. Cependant, avec ses bras dignes d'une branche de saule pleureur, elle se serait sans doute retrouvée au sol, piétinée par la horde. Cette nouvelle enflammait véritablement les passions, à n'en pas douter...

— Félicitations, princesse !

— C'est merveilleux !

— Comment contez-vous l'appeler ?

— Oh, je l'ignore encore, répondit Jaya, un peu perdue. Je ne suis enceinte que de quatre mois. Eh puis, je ne sais même pas si ce sera une fille ou un garçon.

— Croyez-moi, y a des signes pour ça. Madame Omaima en connait un rayon ! Vous devriez aller la consulter.

Jaya gloussa gentiment, échangeant un regard avec Varvara, à sa droite.

— Non, merci, je préfère avoir la surprise. Fille ou garçon, cet enfant sera aimé de la même manière. Autant par sa mère que par son père.

Prise par le rassemblement, Jaya ne remarqua pas la seconde troupe établie plus loin, vers les escaliers. Celle-ci, a contrario de la première, la guettait de loin, presque mauvaise. Le Marqué allait donc avoir une progéniture ? Quel péché... Tout comme son mage de père, ce serait un enfant maudit, nourrissant et agaçant les superstitions à n'en point douter. Un deuxième démon envoyé par Ymos, les gènes restaient les gènes. Si ce lardon ne naissait pas en expulsant de la magie interdite, elles seraient sauvées...

Et cette princesse naïve semblait si heureuse de porter cette chose en elle...

Lorsque Byron avait été mis au courant, il avait été transporté. La nouvelle génération de leur noble lignée, presque décimée, s'annonçait enfin, et rien n'aurait pu le combler davantage.

Une nouvelle qu'il attendait depuis le début de ce mariage.

Dans le bureau du roi, le couple avait été convié et se tenait désormais face à lui. À chaque visite en ces lieux, Jaya éprouvait une sensation d'accablement, d'oppression. Peut-être était-ce due à l'austérité qui en émanait, ou bien à l'aura de grandeur et d'autorité de son beau-père qui, même avec un sourire sur les lèvres, ne semblait pas accueillant pour un sou. On ne changeait pas les bonne habitudes aussi facilement, après tout...

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant