La Sélection des Soldats 2/7 🍋 ✔️

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Au crépuscule, l'entraînement toucha à sa fin

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Au crépuscule, l'entraînement toucha à sa fin. Les recrues prirent congé avec déférence, ne manquant pas de saluer le roi d'Alhora avec toute la vénération qui lui était due. Homme imposant et vigoureux, sa prestance était indéniable. Ils avaient du mal à concevoir que cette petite brune si menue était sa fille.

Aube fut la dernière à partir, échangeant un regard avec Jaya. Une tension électrique que la princesse raviva en fronçant les sourcils, telle une mise en garde. Un blizzard qui l'aurait balayée sans la moindre pitié.

Aube n'en avait pas peur. Cette fille ressemblait à un chaton ridicule montrant les griffes. Elle se pensait intimidante ? Un coup de pied et elle volerait vers les nébuleuses. Le sourire moqueur qu'elle lui appuya lui faisait bien comprendre que entre elles deux, dans un duel, c'était la combattante qui aurait le dessus.

Frost n'avait guère remarqué cet affrontement visuel tant il couvrait Vadim d'éloges et de questions sur sa maîtrise remarquable de l'art guerrier. Le prince glissa une main dans sa nuque ; il n'était pas habitué à être autant le centre d'attention et ses innombrables interrogations le mirent rapidement mal à l'aise.

Il tenta donc de s'en défaire en toute politesse.

— Je suis désolé de vous abandonner ainsi, mon roi, mais je dois terminer le rangement du matériel.

— Oui, ne vous inquiétez pas, mon garçon. Je suis désolé de vous noyer dans mes questions, mais je trouve cet art combattif si formidable.

— Oui, il l'est.

Vadim jeta un œil à Jaya, les tiges de pâquerettes qu'elle tenait en main attira son attention.

— Oh, voilà un joli bouquet.

— Oui, lui sourit la jeune femme. C'est un jeune enfant du village qui me l'a offert sur le chemin du camp. J'adore ces petites fleurs.

— Il en pousse partout à cette époque. Les champs en sont pleins.

— Je n'ai jamais vu un champ de fleurs en vrai...

Il arbora un sourire rieur. Elle n'en avait jamais vu ? La vie n'était donc qu'un immense labyrinthe de découvertes pour elle.

— Mais ça doit être magnifique.

— Oui, il est vrai que cela doit être joli à voir et à sentir, lui répondit Frost. Bien, il est temps pour nous de rentrer et de laisser Vadim terminer son travail, n'est-ce pas, Jaya ?

— Oui... Nous y allons.

Elle ne put que poser un œil tendre sur son mari.

— À ce soir, Vadim.

— À ce soir...

Sa voix s'était parée de velours. Seigneur... Elle brûlait d'envie de l'embrasser, là, sur-le-champ. Modère tes élans, princesse... Le roi était présent. Ce serait un manque de respect de manifester de telles preuves d'amour sous son regard.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant