𝐄 𝐏 𝐈 𝐒 𝐎 𝐃 𝐄 - 𝐅𝐈𝐍𝐀𝐋 : Le Jugement du Martyr 1/7 ✔️

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L'annonce de la démence risenienne du prince avait fait les grands titres à Cassandore, en dépit du chaos qu'il avait causé

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L'annonce de la démence risenienne du prince avait fait les grands titres à Cassandore, en dépit du chaos qu'il avait causé. Les conversations ne tournaient qu'autour de cela : la destruction du temple et les innombrables cadavres laissés dans son sillage mortifère, y compris certaines figures religieuses. Les Cassandoriens, révoltés, exprimaient leur colère aux portes du Beffroi, réclamant la destitution du titre princier et la mort de Vadim. Un maudit mage tel que lui ne pouvait être gracié en raison de son rang.

Et un, plus que les autres, voulait voir ce démon hérétique se balancer au bout d'une corde.

L'archevêque Thésélius avait fait des pieds et des mains pour obtenir une audience auprès du roi Byron. Ce dernier, profondément ébranlé par les récents événements, avait catégoriquement refusé tout entretien avec les représentants du clergé. Cet homme borné pensait pouvoir résoudre la situation par lui-même et ignorer la gravité des faits parce qu'il s'agissait de son fils. Que nenni ! L'éminente figure ymosienne était résolue à faire valoir son pouvoir dans ce royaume où la transgression des lois sacrées conduisait inévitablement à un châtiment divin.

Ce fut escorté par deux gardes que Thésélius rejoignit le bureau seigneurial. Le vieil homme barbu attendit un instant devant la porte, fulminant dans son col, avant qu'une servante n'aille l'annoncer au roi.

Niché au fond de son bureau, dos à l'entrée, Byron fixait sans relâche le tableau où il apparaissait plus jeune, entouré de ses deux fils encore enfants. Il regrettait l'oppressant silence dans lequel il s'était volontairement immergé depuis l'incident afin de méditer, lorsque le religieux fit irruption comme un cheval fou.

— Sire Byron ! Il est très difficile d'avoir un tête-à-tête avec vous ! Il serait tant d'arrêter vos enfantillages et de parler sérieusement des événements !

Soupirant, le monarque serra les dents pour ne pas rétorquer vertement à cet énergumène bien trop culotté à son goût. Lâchant le visage de Vadim petit des yeux, il se résolut finalement à pivoter vers son visiteur qui, bien plus petit que lui en taille, n'avait pas peur de se dresser devant sa grandeur vêtu d'un regard noir.

— Je vous demanderai de vous adresser à moi sur un autre ton, archevêque.

— Mon seigneur, cela fait trois jours que je cours de toutes parts afin de vous rencontrer ! Ce qui s'est passé et ce qu'il se passe actuellement dans notre ville est extrêmement grave. Votre fils est un danger pour la société, il est un hérétique proclamé et a détruit le temple ymosien grâce à l'art interdit ! D'après nos codes religieux, sa sentence doit être sans appel.

Diminuant l'espace le séparant de Byron, Thésélius continua sans démordre :

— Vous connaissez nos codes, n'est-ce pas ?

— Tout le monde connaît les codes du culte d'Ymos.

— Dans ce cas, vous savez ce qui attend votre fils.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant