La Cruauté Staranienne 6/10 🍋 ✔️

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Dans la quiétude du crépuscule s'élevant derrière l'horizon boisé, des soldats staraniens effectuaient leur patrouille aux abords des vallées verdoyantes. Une sérénité souveraine régnait sur cette portion de leur territoire ; ce serait encore une nuit de surveillance paisible.

Tout du moins, c'était ce qu'ils croyaient, jusqu'à ce qu'une flèche embrasée ne fuse dans les cieux pour finalement s'écraser au cœur du champ.

Les yeux sur l'herbe fraîche, les hommes du roi Kyos levèrent brusquement la tête, en alerte, vers les flancs des montagnes qui les encerclaient. Des spectres les épiaient et il était désormais trop tard pour leur échapper.

— Nous sommes attaqués ! Tous à vos armes !

Telle une nuée de guêpes mortelles, des chevaux surgirent des hauteurs montagneuses dominant la prairie. À la tête de la formation, aux côtés de son frère, Leftheris brandit son épée vers les cieux. Le signal était lancé.

— Première ligne, ouverture ! En position !

Des arcs et arbalètes se bandèrent sous la voix du général pour relâcher une pluie de flèches s'abattant sur les troupes de Starania qui n'avaient rien vu venir. Le feu commençait à embraser la verdure séchée.

— Flanc gauche, chargez !

Dans un concert d'hennissements, les chevaux cassandoriens s'élancèrent avec vélocité et déferlèrent sur les versants montagneux. Vadim prit les devants, animé d'une pulsion meurtrière qu'il libéra dans un cri de guerre. Le visage de Jaya s'imposa dans ses pensées. Il combattrait pour elle jusqu'à l'épuisement total de ses forces, jusqu'à l'oubli de son propre nom, jusqu'à la mort s'il le fallait !

Cassandore et Alhora laissèrent éclater leur puissance et leur détermination dans un véritable bain de sang.

Byron mena l'offensive en conquérant, fauchant sans répit chaque tête sur le passage de sa monture. Penché sur le flanc de son destrier, il aborda l'ennemi sans faiblir, traçant un sillage cadavéreux dans la mêlée. Frost n'était pas en reste et renversa un groupe l'encerclant grâce à un tourbillon habile de sa lame. De son côté, Leftheris vociférait ses ordres aux soldats qui investirent le campement des Staraniens, y mettant le feu. Submergé par la fureur qui l'habitait, le jeune général éliminait impitoyablement tout ennemi se dressant face à sa fidèle arme, tranchant les chairs et portant le coup de grâce aux corps à terre d'un estoc au cœur.

Les Staraniens réalisèrent rapidement qu'ils étaient en sous nombre et que repousser les assaillants s'avérait impossible. Ils devaient avertir au plus vite les garnisons établies plus loin, sinon, elles subiraient la même sentence.

L'un des soldats quitta le combat pour courir à travers les flammes et atteindre la cloche. Une grande pièce de bronze remontée sur un socle de bois à roues permettant de sonner l'alarme et d'être entendu à de nombreux kilomètres à la ronde.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant