Une Grande Nouvelle 7/8 ✔️

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Cachée à la vue de tous, une petite plage de sable fin se fondait dans une crique

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Cachée à la vue de tous, une petite plage de sable fin se fondait dans une crique. Entre terre et mer, roches et végétation, les époux étaient tranquilles. Vadim connaissait cet endroit pour y être souvent venu se changer les idées en enchaînant quelques brasses. C'était ici-même qu'il avait trouvé Aloy, sa loutre, dans sa jeunesse. Et c'était aussi ici qu'il l'avait enterrée, là, sous l'arbousier en face de la mer. Avec la plage de la caverne, c'était son spot favori. Il savait que Jaya allait adorer y passer l'après-midi et il ne s'était pas trompé quand il avait vu son regard pétiller et s'illuminer face à l'ouverture infinie de l'horizon sous ses yeux.

Les chevaux attachés derrière eux, près des arbres, ils avaient jeté un drap sur le sable, sorti une belle grappe de raisins frais, une bouteille de vin et deux coupes dans une sérénité bien loin du stress de la ville et des responsabilités. C'était d'une vie ainsi dont rêvait Vadim. Une vie de paix, sans soucis, sans conflits, juste lui et Jaya.

Qu'il était bon de vivre libre ! Si seulement tous les jours pouvaient être ainsi...

Byron allait être hors de lui quand il apprendrait que son fils avait encore déserté, mais Vadim s'en fichait comme de sa première paire de chaussures. Il avait fait une promesse à Frost et voir le sourire de sa tendre femme, si heureuse les pieds nus dans l'eau, effaçait toutes ses craintes. Un sourire qu'il partagea quand elle osa l'éclabousser en battant sa main sur la surface salée.

Elle voulait jouer... ? Il allait jouer.

Elle regretta assez vite son audace lorsqu'il se lança à sa poursuite pour la capturer. Elle était si lente face à ses longues jambes, mais cria si fort quand il la décolla du sol pour la faire tournoyer dans ses bras. Leurs éclats de rire emplissaient la plage. Épouser une belle femme était certes un privilège, mais s'unir à une âme sœur fidèle avec qui partager rires et amour, échanger des confidences et des conversations, était la plus merveilleuse des bénédictions. Voilà la véritable beauté, le trésor inestimable d'un couple.

Leur après-midi passa comme un souffle, bercée par le son des vagues. Jeux, sessions lecture et baisers avaient rythmé leur journée. Jaya avait conté plusieurs chapitres de son livre favori à Vadim qui l'avait écoutée d'une oreille distraite, préférant s'amuser à égrener du sable sur la cuisse laiteuse de sa femme pour y écrire son prénom.

Si elle prenait un peu de couleurs, elle garderait ses cinq lettres dans la peau.

Un peu plus tard, ses pieds nus s'enfonçant dans le sable humide, Jaya remonta le long de la rive, les bras chargés de coquillages. La cueillette avait été bonne, à son plus grand bonheur. Le jour se couchait sur la mer et, un instant, la jeune femme fut éblouit par la vive lumière orange se reflétant dans l'eau scintillante.

À quelques mètres d'elle, nonchalamment allongé sur un coude, Vadim regardait fixement l'horizon. Une déchirure dans le ciel y saignait et illuminait le firmament.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant