L'Origine du Marqué 2/3 ✔️

1K 174 296
                                    

Vêtue de noir, Jaya se fondit dans la nuit

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Vêtue de noir, Jaya se fondit dans la nuit.

Elle avait dû recourir à des ruses pour se glisser hors du Beffroi sans éveiller les soupçons des gardes. Ces derniers surveillaient étroitement toutes les entrées et sorties, rendant toute tentative d'évasion périlleuse. Toutefois, fort heureusement, la brune avait découvert une fenêtre légèrement entrouverte dans la salle des repas, comme si elle avait été laissée ainsi à dessein. Bien que la distance jusqu'au sol soit de deux étages, elle n'avait pas le temps de tergiverser. Elle ignorait si elle serait en mesure de descendre, mais elle ne pouvait se permettre de perdre Vadim de vue, déjà loin devant elle.

Jaya s'accrocha aux rebords de la fenêtre et passa une jambe après l'autre. La hauteur était tout de même importante, si elle chutait, elle se ferait très mal, voire pire. Elle ne devait surtout pas regarder en bas.

Alors qu'elle était suspendue dans le vide, son souffle se coupa net. Une échelle, si vieille qu'elle semblait avoir été conçue en même temps que la tour, était là, mise à disposition. L'héritière s'y cramponna fermement, ne voulant prendre aucun risque de chute. Elle comprit alors que c'était par là que Vadim s'échappait chaque soir. Une astuce ingénieuse, car cette partie de la cour n'était pas soumise à une surveillance constante.

Avec précaution, Jaya descendit chaque échelon, les cordes et le bois grinçant sous ses pieds, jusqu'à atteindre le sol, soulagée de retrouver une terre stable. Elle avait réussi plus facilement qu'elle ne l'avait imaginé. Maintenant, elle n'avait plus qu'à le suivre. Sortant par un passage peu surveillé, la frondeuse s'engouffra rapidement dans les rues endormies de Cassandore, là où régnaient les messes-basses, les algarades et les désirs secrets. Le froid fit claquer ses dents, sa cape se resserra presque d'elle-même autour de son corps engourdi.

Se pétrifiant sur place, elle aperçut la silhouette de Vadim marchant lentement au loin, à l'autre bout de la ruelle. Il était là ! Cachée derrière un tonneau de graines, Jaya attendit de voir dans quel direction ses pas allaient le guider.

Vadim scrutait les alentours avec attention, avant de s'engager sur la gauche, en direction du chemin quittant la ville, vers les collines. Jaya prit la ferme décision de ne pas le laisser filer ; après tout, elle était déjà bien avancée et ne pouvait plus faire machine arrière.

Elle le traqua jusque dans les terres, près de la base militaire. Sa musculeuse silhouette grimpait courageusement la pente rocailleuse, projetant un dernier regard furtif derrière lui avant de disparaitre dans la forêt qui bordait l'endroit.

Alors, c'était donc d'ici qu'il venait, l'autre jour, lors de leur entraînement matinal ? Sa cape était couverte de feuilles et de branches, signes distinctifs de son passage dans cette forêt... Quel secret pouvait-elle bien cacher pour attirer ainsi l'attention de son époux ? Jaya sortit de son buisson avec précaution et s'aventura lentement à ses arrières, ses pas feutrés ne faisant aucun bruit tandis que le stress montait en flèche. La peur de l'inconnu s'intensifiait à chaque pas dans ces bois inhospitaliers.

𝐋𝐄 𝐂𝐑𝐈 𝐃𝐄 𝐋'𝐇𝐈𝐕𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant