✐ ROMANTASY / ÉROTIQUE 🔞
✐ ENNEMIES TO LOVERS / SLOW BURN
Jaya est la fille unique et héritière du roi de la dynastie Northwall tenant à ses mains Alhora, la puissante cité du nord aux glaces éternelles. Toute sa vie, elle a été drapée par l'aile...
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Étouffée par une crise de panique, Jaya préféra gagner l'extérieur pour respirer l'air frais. Voir les deux frères se battre pour elle l'avait profondément bouleversée, elle ne pouvait supporter ce carnage une minute de plus. La fraîcheur du soir la gifla violemment, apaisant légèrement la brûlure de ses joues. Tant pis si l'air était vicié par les fumées des forges, fuir le plus possible de cette maudite tour demeurait sa seule préoccupation.
Seulement, des pas résonnèrent rapidement derrière elle.
— Jaya !
Vadim... La jeune femme ne souhaitait pas qu'il l'approche, ni même qu'il la touche. Elle accéléra le pas dans la cour, frôlant presque la course. Hélas, son mari, doté de jambes interminables, n'eut aucune peine à la rattraper, elle et son ventre alourdi. Agrippant son poignet, il la retint fermement ; les yeux de la princesse le criblèrent de sa colère.
— Lâche-moi !
— Jaya ! Mais qu'est-ce qui te prend ?
— Qu'est-ce qui me prend ? Tu oses me demander et faire l'innocent ?
D'un geste vif, elle réussit à s'arracher de sa poigne. Le prince la guettait de sa hauteur, une goutte de sueur furieuse décolora le sang commençant à sécher sur son front. Le haussement téméraire dans sa voix ne lui plaisait pas du tout.
— Faire l'innocent ? Et toi alors, tu veux que je te rappelle les rumeurs qui cours sur toi, visiblement ? J'ai tout entendu. La cape dans la chambre à mon frère... Comment elle est arrivée là-bas ? Pourquoi la servante pense que tu couches avec lui ? Elle a vu des choses, peut-être ? Tu vas peut-être le voir quand je ne suis pas là ? Hein ? Peut-être qu'un seul homme ne te suffit plus maintenant que tu y as pris goût ! Parce que si tu veux la guerre, tu vas l'avoir, et je suis très... très énervé !
Plus offusquée que jamais, Jaya s'insurgea aussitôt à sa barbe :
— Tu te fiches de moi ? Pour qui te prends-tu pour me parler ainsi, comme à une vulgaire putain ? J'ignore comment cette maudite cape a atterri chez ton frère ! Je n'ai rien fait, par tous les sangs ! Comment oses-tu m'accuser et douter de moi alors que c'est toi le fautif qui m'a menti !
— Je t'ai menti ?
— Oui ! J'ai tout entendu aussi de ta petite discussion avec Leftheris ! Absolument tout !
Cette fois, la rage secouant le cœur de Vadim se calma d'une miette. Ses soupçons s'avéraient donc vrais. Elle avait bien tout entendu... C'était plus délicat que ce qu'il s'imaginait.
Se pinçant l'arête du nez, il tenta une approche moins dangereuse pour sa femme et la cour qui risquaient être soufflées par le dragon :
