La dernière.

Chap 2 : La disparition

Je me réveillais, une pointe de douleur en bas de mon dos, j'y porte mon regard et y dégage l'écouteur qui me faisait mal. J'allume mon portable et regarde l'heure : 8 : 47. Je le laissais retomber sur le lit et me redressai en position assise en me frottant le visage. Je trouvais la maison vide comme chaque samedi matin. J'allumais la télé et regardai des dessins animés en déjeunant. Une sonnerie m'interrompit, je me tournai vers mon téléphone et vis une notification de la chaîne d'info : "suivez la chaîne d'info pour tout savoir de la disparition, rendez-vous sur la 6"
Je relus le message quatre fois, en saisissant les mots, mais pas leurs sens. La disparition ? Je fronce les sourcils et applique le conseil en appuyant sur le bouton «6» de la télécommande.

Je découvrais en véritable flash info. Un journaliste s'activait et parlait vite, des civils derrière s'activaient et s'affolaient dans la rue. Des civils ? Non, seulement des hommes, c'est ce que je remarquais après quelques secondes, il n'y avait aucune femme.
Je lus en gros titre "disparition des femmes" en espérant que la télé réponde à mes questions, je m'en pose encore plus. Les femmes ont-elles réellement disparu ? Difficile d'en douter au vu de l'affolement du monde entier, et de la facilité à vérifier. Pourquoi je suis là moi ? Je saisis rapidement mon portable et envoyais un message à Lenni.
"Lenni y'a un gros problème-là ..."
J'éteignais mon portable et passais ma main sur mon visage. Je retournais dans ma chambre et m'habillais rapidement d'un pull noir et d'un jean noir, je mis mes baskets et une veste à capuche. De retour au salon, je rallumais mon portable et vis la réponse de Lenni .
" Je ne sais pas qui a trouvé ce portable, mais la blague n'est pas plaisante. "
Je soupirais, me mordis la lèvre et appelai donc mon meilleur ami.
La sonnerie sonna deux fois, le temps d'une hésitation pensais-je, puis il décrocha.

« - qui êtes-vous ?

Son ton était agressif et brisé.

- c'est moi Len' ... J'te jure que c'est moi.

- Beth ... Commence-t-il, d'un ton radoucit et protecteur. Puis il ajouta : non. Je ne vous crois pas.

- Lenni, je suis sérieuse ! Tu ne reconnais pas ma voix ? Je m'étais soudainement à paniquer, ressassant les événements dans ma tête. Je m'appelle Elisabeth Rosill, j'ai seize ans, hier ... Hier, je me suis endormie en français... Je t'ai remercié de m'avoir réveillée, j'ai couru après mon bus ... Je ne sais pas, qu'est-ce que tu veux de plus ?

Je l'entendais renifler et sa respiration s'accéléra.

- Si c'est vraiment toi, retrouve-moi où on devait se voir aujourd'hui."
Il raccrocha.
J'attachais mes cheveux en couette basse et la cachais sous ma capuche. Je sortis en direction du parc. À mon étonnement, il n'y avait pratiquement personne dans ma rue. Certains étaient sûrement déjà en train de faire le deuil de leurs femmes ou leurs filles... Étaient-elles mortes ? Disparues ? Pour quelles raisons ? Suis-je la seule ? Si oui, pourquoi ? Je cachais mon visage et arrivais au parc. Je m'asseyais sur le banc en pierre et relevai mes genoux contre ma poitrine. Enfin, je vis Lenni arriver. Il reconnut ma veste grise, il se mit à courir vers moi et je fis de même. Je n'ai jamais été aussi heureuse de le prendre dans mes bras. Il me serra si fort que j'en faillie m'étouffer.

- Oh, Beth... C'est bien toi. Souffle-t-il

- c'est bien moi.

Je me mis à pleurer, tout allait trop vite et je venais de réaliser que moi non plus je ne verrais plus jamais ma mère ni ma sœur.

- Beth, regarde moi, ça va aller d'accord ? On va arranger ce merdier.

Il me tenait le visage de ses deux mains et m'embrassa sur le front.

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