Chap 60 : messages

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[...]
Les étoiles scintillaient dans la nuit. Mes paupières s'alourdissaient, me criant de les laisser se fermer et de dormir. Mais je restais cloîtrée devant ma fenêtre, assise sur mon lit. À la place où, vingt-quatre heures auparavant, Ron se tenait. Mon sang ne circulait probablement plus dans mes cuisses, mes coudes, fermement posés dessus, soutenaient difficilement le lourd poids de ma tête endormie. Mes paupières se fermaient parfois, et établissaient de mini-sommeil. Quand je les re-ouvraient, le temps s'était peut-être écoulée de dix minutes, ou de cinq secondes. Je regardais en sommeillant l'extérieur, d'un froid palpable. Mes carreaux de fenêtre étaient embués par la différence thermique. La lune, haute dans le ciel, régnait posément sur le monde de la nuit. Elle brillait fortement, pour se montrer, pour montrer qu'elle était la reine des sombres éléments de la nuit. Ron était partit ce matin, et Dieu sait à quel point il me manque.
Au moins durant cette aventure, il était toujours près de moi.
Je soupirais et me redressais, la position dans laquelle j'étais m'avais crispée le dos : assise sur mon lit les pieds touchant le sol, penchée en avant, les bras en forme de coupelle recevant mon menton.
Je m'étirais en me penchant en arrière, et me passais les mains sur le visage.
J'étais épuisée, mais je ne voulais pas dormir. Pour une raison que j'ignorais, j'étais effrayée. Effrayée d'un quelconque cauchemar qui pourrait me traumatiser.
Je n'avais aucune idée de quelle heure il était, j'attrapais donc mon portable et allumais l'écran. Sa luminosité m'éblouis ce qui me réveillais davantage.
Je regardais les nombres écrit en blanc sur mon fond d'écran, il était sept heure.
Je fronçais les sourcils, n'y avait-il pas eu deux nuits de passées après la dernière "catastrophe" ? Catastrophe qui n'était autre que mon retour dans se monde.
Une vision horrible me prit, si j'étais la catastrophe ?
Je reniais cette idée d'un geste de main dans les airs.
Un mouvement sur la source de lumière de mon portable m'attirais, je tournais la tête et un sourire s'accrocha à mes lèvres. C'était un message de Ron.

"Tu dors ?" Avait-il écrit. 

Je me doutais qu'il était arrivé chez son oncle. Bien que ce dernier avait mis deux jours, il était partit l'après midi pour arriver le matin. Or, le chemin inverse était possible de la fin de la matinée, jusqu'à très tôt le matin.Je déverrouillais l'écran d'un geste habituel, et tapais sur les touches du clavier si rapidement que mes doigts en dérapaient. 

"Non, tu es arrivé ?" Répondis-je, heureuse qu'il ait pensé à m'envoyer un message.

"Oui, c'est terminé ?" Disait la bulle bleu signalant son message.

Mes sourcils se froncèrent à nouveau et ma bouche resta entrouverte. De quoi voulait-il parler ? 

"De quoi tu parles ?" Écrivais-je dans la zone de texte, faisant écho à mes pensées. J'appuyais sur le bouton d'envoi et les message s'envola comme s'il était aspiré par la zone de messagerie.

"Des catastrophes...

Je poussais un soupir, j'avais peur qu'il ne dise autre chose que ça. Évidement que c'était terminé, il ne se passait plus rien. Néanmoins ce portail aérien était toujours présent au Canada.

"Il parait." Que répondre d'autre ? Je savais qu'il pensait la même chose que moi, qu'il était (peut-être) aussi intrigué que moi sur ce sujet.

Comme pour le confirmer inconsciemment, Ron répondit "Et ce portail alors ?"

Je laissais tomber mon bras qui portait mon portable et qui était suspendu devant moi et regardais à nouveau les étoiles. Que dire ? J'étais perdue. Perdue.

"J'en sais rien..." Écrivais-je quelques secondes après ma contemplation des étoiles. 

Ron mit au moins une minute à me répondre, je commençais à sérieusement m'inquiéter quand le message arriva."Ça peux te paraître dingue mais... Je veux le voir"

Mon buste se souleva, ma respiration ne fut plus que saccadée, et en un coup je relâchais tout l'air présent dans mes poumons.
Ron voulait le voir, moi aussi.
Dans ma tête, un calcul philosophique se fit. C'était évident, c'était trop important pour ignorer la possibilité.
Ron et moi allons nous revoir, et nous irons observer un peu ce portail.
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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant