La dernière.

Chap 15 : Liés

[...]
- liés ? comment ça ?

Il releva les yeux vers moi.

- je n'en sais rien, mais ça a un rapport avec ça, il désigna la tache rosé, et... Et là où on est.

- comment on rentre ? On peut rentrer ?

Je suis prise d'une panique effroyable à cette simple question.

- qu'est ce que tu as fais pour arriver ici ?

- j'ai... coupée ma tache au scalpel.

Il grimaça, j'avais des souvenirs sanglants effroyable.

- on fait ça alors ?

- apparement.

Je le pris par la main et le conduit au labo, on y trouva les scalpels. Ron le tenait comme s'il n'en avait jamais vu un. Après avoir vu ce que ça faisait, j'étais plus rassurée, mais je n'étais absolument pas certaine de l'effet que cela aura.
Nous posons les instruments sur nos taches.

- 1... 2... 3. Compta-t-il

À l'entente du dernier chiffre, mon poignet émit une pression et le scalpel s'enfonça. Il se produit exactement la même chose : la forme, la lumière, le sang, mais il y eut un changement à la toute fin : je ne vis plus rien.

Bip... Bip... Bip
Le son léger et régulier s'accentuait. Plus il semblait fort, plus il ralentissait.
Quand je l'atteint presque, mes yeux s'ouvrirent d'un coup. La première chose que je vis fut une main. Elle semblait tout à fait normale, mais la bague noir y changeait tout. Je savais à qui elle appartenait. Je remontais le long du bras, et découvrais, posée sur l'épaule gauche, la tête de Lenni endormit. Je regardais autour de moi, j'étais dans mon lit d'hôpital, la machine qui émettait les bip que j'avais entendus était à côté de moi. Des graphiques montrant des piques montants et descendants y étaient représentés. La respiration de Lenni était régulière et lente, alors quand elle devint plus forte et plus rapide, je me retournais d'un geste et le regardais ouvrir les yeux.
Un sourire s'afficha sur ses lèvres et il se jeta en avant pour me prendre dans ses bras.

- espèce d'idiote. Souffla-t-il dans mes cheveux.

J'étais tellement plus rassurée dans ses bras. Quand nous nous détachons enfin, il m'informa qu'après la scène dans le labo, je m'étais écroulée par terre et que j'avais dormis pratiquement deux jours, nous étions donc un jour plus tard, mais tard le soir.

- tu as vu Ron pendant ces deux jours ? Lui demandais-je

- non... Pourquoi ?

- j'ai pas l'impression d'avoir passée deux jours là-bas, même pas une heure d'ailleurs... Et j'étais avec Ron.

- comment vous êtes revenus ?

Ses sourcils s'étaient froncés, il me regardait attentivement.

- comme je suis partie...

Je le voyais se mordre la lèvre inférieur.

- à propos de ça, plus jamais tu fais de conneries pareil compris ?

- compris.

Il y eut un claquement sourd venant de la porte, je voyais la tête de Ron passer à travers.

- Beth, t'étais...

- oui, j'étais bien avec toi...

Il sembla rassuré et entra dans la pièce.

- tes jambes... murmura Lenni ahurit.

Ron acquiesça, il était bel et bien guéris, mais pourquoi ? Aucuns de nous trois ne le savait.
David entra à son tour, nous lui expliquons notre aventure, il parut si choqué qu'il ne parla plus pendant quelques secondes.

- donc si je comprends bien, touts les deux jours à six heure quarante-six il se passe quelque chose qui n'a aucune répercussion sur moi et Ron et ce qu'on a dans nos bras y sont pour quelques choses. Achevais-je

- c'est ça, apparement. David qui était plus choqué que moi qui commençais à avoir l'habitude des révélations.

- et cette nuit... Il va ce passer quoi ?

La voix de Lenni resta en suspend dans la pièce, il avait raison, les gens dans le monde entier se posait la question.
Je me tournais vers l'horloge de la chambre, il était vingt-trois heures.
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