La dernière.

Chap 52 : "revenues"

[...]
Mes yeux s'ouvrirent d'un coup, comme si mon sommeil n'avait jamais existé. Peut-être était-ce d'ailleurs le cas, car une seconde après mon réveil, mes pensées s'activèrent : qu'est ce que je fais là?
À moins que je n'aie rêvée -ce que je ne pense pas être le cas- il me semble me souvenirs des pilules bleues.
Mes yeux s'activèrent et se posèrent sur une toile grise foncée dont quelques rayons de lumière s'échappaient. Me demandant où je pouvais bien être, je me relevais en position assise et observais l'environnement qui m'entourait. Je reconnaissais alors le mobilier, la couleur des murs et surtout ces posters de rock. Je me trouvais dans ma chambre. Je dirigeais une nouvelle fois mon regard vers la toile grise, qui n'était autre que mes rideaux. Le soleil se levait à travers et m'illuminait de sa couleur orangé. Je passais ma main sur mon visage, essayant vainement de comprendre pourquoi je suis encore en vie.
Étais-je devenue immortelle ? Je n'en savais rien. Mais j'étais effrayée. 

- il est quelle heure ? Entendis-je

La voix venait de derrière ma porte, et je craignais de la reconnaitre. J'avais sursauté en émettant un petit cri. Je plaquai aussitôt ma main sur ma bouche, craignant de m'être fait entendue. Mais poussée par la curiosité, je sortis de mes draps et me dirigeais vers la porte. J'hésitais à ouvrir celle-ci, tendant ma main au dessus de la poignée sans me décider. Puis sans réfléchir, j'appuyais sur celle-ci et ouvrais la porte.
Il était là, il était bel et bien là. Devant ma porte, le pied levé, faisant comprendre qu'il était en train de marcher. Celui-ci ne s'était toujours pas reposé, comme si le temps c'était arrêté. Son visage avait une expression détendue et heureuse, ses yeux pétillaient.
Ma main retomba lâchement de la poignée et je ne savais pas quoi faire.
Ma gorge fut la première à ce décider :

- oh mon dieu ! Criais-je en me ruant vers Ron.

Mes bras s'entourèrent autour de son cou et mes lèvres s'écrasèrent sur les siennes. Je ne pouvais pas croire ce qu'il se passait, lui qui m'avait tant manqué, il était désormais dans mes bras. Notre baisé me rassura, la sensation de ses lèvres sur les miennes me faisait sentir dans un état second. Je rompus notre étreinte et le regardais fixement dans les yeux.

- tu es vivant ! Dis-je comme pour me convaincre moi-même

- toi aussi ! Rit-il

Il me souleva du sol et mes jambes se plièrent en arrière alors qu'il me faisait tourner dans les airs. 

- je vous dérange ? Entendis-je d'une voix familière.

En une seconde, je sautais des bras de Ron pour me réfugier dans ceux de Lenni. J'enfouie mon visage dans son cou tandis qu'il me caressait les cheveux.

- espèce d'idiote... Riait-il en me confirmant sans le savoir que mes souvenirs étaient bel et bien réels.

Une fois de plus, je rompais l'étreinte et les regardais tour à tour.

- vous allez vous décider à m'expliquer ? M'insurgeais-je 

Ron soupira, le sourire aux lèvres. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il était vivant... Et moi aussi.
Nous nous asseyons sur le canapé du salon et mon regard sautait de Ron à Lenni.

- Je commence par ordre chronologique ou d'importance ? Débuta Lenni

- chronologique, et dépêche-toi ! Ironisais-je

- bien, deux jours après ta... mort, Ron est réapparut dans sa chambre d'hôpital, à 6:46. Le lendemain, hier, les...

Il regarda Ron comme pour lui hurler de lui venir en aide. Celui continua :

- Les filles sont revenues. Dit-il comme si c'était la chose la plus normal du monde.
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