Chap 19 : piège

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[...]

- papa ?

Ma respiration s'accéléra, j'étais pétrifiée. Il nous attrapa par le bras violemment et nous traina à travers le couloirs. Il me faisait mal, quand il nous lâcha enfin, nous tombons par terre. D'un coup de pied et ouvrit la porte du garage. Je me frottais le bras machinalement quand il nous poussa dans la pièce, puis referma la porte. Je me précipitais vers celle-ci et tenta de l'ouvrir, mais il l'avait fermé à clés. Il faisait sombre et froid, je cherchais dans l'ombre la silhouette de Ron.

- c'est ton père ? Murmura-t-il

- si on peut le qualifier comme ça.

Je me frottais toujours le bras qui devait avoir une belle marque rose.

- je suis désolée, à cause de moi tu es ici.

- c'est pas grave, on a plus de chances de partir si on est deux. Répond-t-il

Je hochais la tête même si j'étais consciente qu'il ne pouvait pas me voir.
La porte se re-ouvra dans un grincement rauque et mon père apparut dans l'ombre.

- votre ami va vous chercher, il vaut mieux que vous ne vous fassiez pas entendre. Sinon c'est à lui que je m'en prendrais.

Mon sang se glaça, il referma la porte dans un claquement sourd.
Nous attendions en silence cinq minute, peut être dix, et quelqu'un frappa à la porte d'entrée. J'entendais les pas de mon père dans le salon. Je ne savais pas quoi faire. Si j'appelais à l'aide, il s'en prendrait à Lenni.
Je lança un regard à Ron pour lui faire comprendre de se taire.
J'entendais la voix de Lenni, qui nous cherchait. Mon père lui dit que nous  n'étions pas venus. Il referma la porte, et j'imaginais Lenni s'inquiéter.

- Beth, faut qu'on trouve un moyen de partir d'ici. Chuchote Ron

- on peut pas...

Je baissais les yeux et me recroquevillais sur moi-même en tentant de me réchauffer. Je frottais mes mains l'une contre l'autre machinalement bien que je ne craignais pas le froid.

- la fenêtre ? Propose-t-il

- y'a un grillage derrière.

- y'a pas une autre porte ?

- si, mais on peut l'ouvrir qu'avec les clefs.

- alors on peut...

- nan Ron on peut pas sortir, laisse tomber. Le coupais-je

Il se tut. Me laissant réfléchir, si je voulais pleurer ou crier. Je ne fit aucun des deux, me destinant à être forte.
Pendant environ une heure, nous restons en silence. Jusqu'à ce que Ron prenne la parole.

- j'ai une idée mais... C'est du délire.

- je t'écoute.

- on pourrait trouver quelque chose ici et l'appeler, et... L'assommer.

- bonne idée. Avouais-je

Son idée n'était pas mauvaise, alors je me levais dans l'ombre du garage. Je crois bien que mon père avait une caisse à outils dans le coin. Je la cherchais à tâtons et finis par la trouver. Mais quand je l'ouvrais, et que je plongeais ma main à l'intérieur à la recherche d'un quelconque outils, je ne trouvais qu'un objet dure et froid. Plutôt épais en forme de L. Je passais mes doigts dans le contour de la boite et découvrais que c'était le seul objet qui s'y trouvait.

Je m'en saisissais alors et l'élevais devant mes yeux pour le voir à la lumière du jour à travers la fenêtre grillagée.

- Oh, putain...

Ron avait parlé avant moi. L'objet que je tenais entre mes doigts n'était autre qu'un revolver. J'avais tellement regardée et dévorée des séries policières entières, que je savais même comment m'en servir. D'un geste du pouce, j'enlevais la sécurité.

- Beth t'es pas sérieuse ? Susurre Ron dans mon dos.

- je sais que c'est dingue. Mais on peut juste lui faire peur avec ça.

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La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant