Chap 26 : douleur

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( avant tout je voulais juste vous remercier pour les 1K 😍 )
[...]
Une secousse me tira de mon sommeil, désormais je me réveillais plus facilement avec l'habitude. Je me levais donc rapidement et comprenais en un regard pourquoi Lenni m'avais réveillée : il était six heures et demi. Nous nous dirigeons au réfectoire à travers les couloirs. Tout le monde y était encore une fois réunis et semblaient effrayés à l'idée de mourrir dans quelques minutes. Les minutes s'étaient transformées en secondes tant le temps passait rapidement. À la minute précédant celle que le monde redoutait, un silence effrayant s'installa. On aurait dit que tout le monde était subitement décédé. Ils avaient simplement remarqués le taux de probabilité énorme de leurs morts dans une minute précise.

Seul le tintement de l'aiguille des secondes de la grande horloge se faisait entendre, et quand l'aiguille des minutes se posa sur quarante-six, je semblais entendre le monde entier retenir sa respiration. Mais le calme était plat, pendant cinq secondes environ. Oui, pendant cinq secondes, tout le monde cru que c'était finit. Mais un cri se détacha du calme. Un cri de douleur horrible, qui était tout près de moi. Je n'eus pas le temps de me retourner pour trouver la personne en question qu'un cri se détacha de ma gorge sans que je puisse le retenir. Une douleur, une douleur vive. Comme si on m'arrachait une partie de moi lentement. Cette douleur qui venait de mon poignet et qui semblait s'amplifier de plus en plus. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais et je tentais seulement de me rassurer en me disant que cela ne durera qu'une minute.

Je m'étais écroulée par terre, me repliant le dos vouté et serrant mon poignet contre ma poitrine. Je ne sentais pratiquement pas Lenni qui était près de moi, il posait ses mains sur mon dos, tentant de me rassurer en étant tout aussi perdu que moi. Le calme était le même, seuls mes cris et ceux dont je devinais être Ron s'en détachaient. Cette douleur durait, et plus elle s'intensifiait, plus je me sentais faible. J'avais mal, mal au poignet, aux coudes que j'avais frappée au sol en tombant et à la gorge qui s'efforçait de faire ressortir ma douleur vocalement. Sans que je m'y attende, une voix s'éleva avec la mienne et celle de Ron. J'eus peine à la définir, mais je crus bien entendre celle de Lenni.

- pourquoi ça ne s'arrête pas ? Criait-il

Je réunis toutes mes forces pour relever un peu la tête et poser mon regard sur le cadran de l'horloge. L'aiguille des minutes venait sous mes yeux de se poser sur la quarante-huitième minutes du cadran. J'entendis des pas accourir vers moi, je refermais mes yeux en contenant la douleur, on me retournait sur le dos et dépliait mon bras. Ils durent me forcer à enlever ma main de mon poignet tellement elle y était accrochée de douleur.

Puis je sentis un glissement vif sur ma peau, et un liquide s'écoula. Je sentais mon poignet comme aimanté et attiré par quelque chose. Malgré mes yeux fermés, ma vision qui était donc noir s'éclaircissait en un gris clair. Des formes de lumières se créaient dans le trou noir de ma vision. Des spirales violettes, des sortes d'étoiles bleues et de nombreuses formes encore. Les même que je voyais quand je regardais le soleil en été, et que je fermais les yeux. Ce souvenir me détendit et je remarquais la douleur s'être adoucit. Je soupira de soulagement.
Je pus enfin ouvrir les yeux dans une douleur plus supportable maintenant. Mais peine perdue, mes yeux se refermèrent tout seuls et je fus entraînée dans un trou noir. 
                                                                 ▪️▪️▪️

La dernière.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant