[...]
Le jeune garçon était installé dans son lit sans parvenir à trouver le sommeil. Tout le monde était heureux se soir là, les catastrophes avaient cessés. Mais pour lui, rien de tout ça n'était joyeux. Son ami Ron était mort et sa meilleure amie avait définitivement disparue. C'est en songeant à elle que cette pensée fleurit dans son esprit. Et si la catastrophe avait été pour Beth ? En se rappelant la fois où la douleur avait prise ses deux amis, Lenni repoussa les draps aussi rapidement qu'il pouvait et se rua hors de sa chambre. Il ne savait pas où aller, mais autant commencer par sa chambre. En tentant de se souvenir du numéro, il parcourait les couloirs à la recherche de son amie. Enfin quand la porte se présenta à lui, il tenta de l'ouvrir mais la découvrit bloquée. Pris d'une peur et d'une rage, il frappa de ses poing le bois de la porte du plus fort qu'il pouvait, celle-ci s'ouvra en quelques seconde sous le poids de ses coups. La chaise qu'il trouva à l'ouverture témoignait du bloquage de la porte. Prit d'une frayeur intenable, il courra à l'intérieur de la chambre et y trouva son amie allongée dans son lit. Ses yeux étaient mis clos et son visage paisiblement ensommeillée. On aurait pu croire qu'elle dormait si la boite de médicament ne lui échappa pas des mains à ce moment là. Lenni se précipita à son chevet, comprenant qu'il était arrivé trop tard et devinant ce qu'elle avait fait.- Beth! Pourquoi t'as fait ça ! Criait-il
Celle-ci ne broncha pas, puis ses yeux s'ouvrirent le temps d'une seconde et elle ouvra faiblement la bouche.
- hé, j'ai été la dernière jusqu'au bout. Prononça-t-elle
À peine ses mots furent sortit de ses fines lèvres roses qu'elle sombra dans un sommeil éternel.
Impuissant devant la scène, il lui prit la main, et les larmes commençaient doucement à couler le long de ses joues rougies. Il trouva seulement la force d'appuyer sur le bouton à côté du lit demandant les infirmiers. Son cœur ne semblait plus tenir, le chagrin le tenaillait trop et il perdait peu à peu ses repères. Sa meilleure amie, il ne l'a reverrait plus jamais, elle, son rire, ses blagues, ses bêtises, sa différence. C'est tout ça qu'il aimait chez elle. C'était la fille la plus importante à ses yeux, et il venait de la perdre.
Les infirmiers ne tardèrent pas, il entendit des bruits de pas se rapprochant et il se laissa détacher de son amie. Les larmes coulaient à flots sur son visage. Il avait beau les essuyer, elles revenaient toujours à la charge. Il se souvint de ses paroles "hé, j'ai été la dernière jusqu'au bout." cette manière qu'elle avait de toujours tout ironiser, était maintenant devenue ses dernières paroles. Un homme lui attrapa le bras, il se retourna et lui fit face malgré sa tristesse. L'homme lui tendit une feuille :- elle a laissée ça... Dit-il faiblement.
Lenni reconnaissait la façon dont Beth pliait ses feuilles en trois parties, il lui arracha des mains et partit en courant ne supportant plus de voir le corps inerte de son amie.
Il s'était réfugié dans sa chambre, enfermé comme l'avait fait Beth.
Il s'écroula sur son lit, étouffant ses sanglots de son oreiller. Puis quelques minutes après, sa folie de larmes était calmée. Il prit la lettre d'une main tremblante, ne réalisant toujours pas la perte de son amie. Il reconnut l'écriture italique en boucle de son amie, une écriture soignée, dont la ponctuation était toujours parfaite.
« Lenni,
Qui d'autre que toi pourrait lire cette lettre?
Je suis sincèrement désolée de ce que j'ai fait, mais c'est pour le bien de tous.
Ron le savait, peut être pas au même moment que moi, mais il savait.
Il savait tout comme moi que si tout ça arrive, c'est notre faute.
Nous sommes immunisés, et quelque part, quelqu'un n'aime pas ça.
Alors pour éviter à cette personne d'exterminer la Terre, il va de soi que la façon la plus simple d'en finir est de nous tuer Ron et moi.
Je suis désolée que la solution soit celle-là, j'aurais aimée t'avoir à mes côtés ce matin, pendant ma mort. Mais je ne pense pas que tu es arrivé ici avant ma mort. J'espère que ce n'est pas toi qui m'a trouvée.
Tu es quelqu'un de formidable, ne l'oublis pas.
Je t'aime,
Beth.»
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La dernière.
Science FictionEt si un jour, sans aucune raison, les filles du monde entier disparaissaient ? Et si un jour, l'humanité entière serait devenue entièrement vouée à la discontinuation de son existence ? « Je n'ai pas disparu » Beth, une jeune fille de 16 ans qui a...